A Rouen et dans l’agglomération, les clubs professionnels sont rares. Le Hockey Rouen Elite 76 - 13 fois champions de France - et le SPO Rouen, en Pro B de basket, en sont les seuls représentants. Derrière, les clubs amateurs toquent à la porte. Les Huskies trustent le championnat de France en baseball, le MDMSA navigue dans l’élite du badminton, l’Elan Gymnique Rouennais (EGR) engrange également les titres, le tennis de table à Rouen et au Petit-Quevilly participe aux premières divisions... Tous montrent leurs capacités et rêvent de budgets à plusieurs zéros. Mais jongler avec les chiffres s’avère souvent difficile. Rapide décryptage.
Clubs professionnels
Pour les clubs professionnels, comme le SPO Rouen et le Hockey Rouen Elite 76, le financement n’est pas aisé. Didier Polin, président du Comité Régional Olympique et Sportif, l’explique : “Les collectivités ne les subventionnent pas car ce ne sont plus des associations. Si le club mène une action de formation envers le jeune public, il peut recevoir une subvention, mais pas pour le fonctionnement de l’équipe fanion”. Pour ces clubs, le sponsoring est donc capital. Le groupe Ferrero s’affiche sur les maillots des basketteurs tandis que la Matmut voyage avec les hockeyeurs. En France, le sponsoring équivaut en moyenne à 6% du budget d’un club (professionnels et amateurs confondus).
Clubs amateurs
Le budget des structures amateures dépend en majorité des licenciés et des collectivités territoriales. Pour exemple, les collectivités apportent 48% des 120 000 € du club de badminton MDMSA. Idem pour l’EGR, subventionné à 40 % par les collectivités. Mais la part de subventions devrait à terme baisser. Frédéric Sanchez, le président de la Crea, annonce que “l’impôt ne doit pas supporter à lui seul l’économie du sport”. Malheureusement, pour ces clubs, l’apport des partenaires industriels est quasi-nul. Par exemple, le MDMSA est financé par les sponsoring à hauteur de 2 % seulement. Xavier Rolland, président du club de baseball, assure que le club “a su développer des infrastructures pour séduire les entreprises”, et rêve tout haut : “Avec 100 000 € supplémentaires par an, nous pourrions jouer le haut du tableau européen. Cela nous ferait franchir un cap”. Le club navigue entre 180 000 et 200 000 € de budget, l’un des cinq plus gros budgets de France, mais loin des concurrents européens. L’EGR, lui, espère de nouvelles retombées financières pour “relancer les gros projets du club” actuellement en stand-by.
Gardons les pieds sur terre. Le Canteleu-Maromme Volley-Ball pourrait bien être confronté à la réalité budgétaire. Le club attend une décision administrative pour valider sa montée en Ligue A. Certains estiment la manne financière nécessaire à un million d’euros. La décision n’est pas tombée.
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