Le premier conseil communautaire s'est réuni pour la première fois. Comment abordez-vous cette nouvelle mandature ?
Avec un grand sens des responsabilités. Le conseil réuni lundi 14 avril s'est prononcé à l'unanimité sur chacun des postes qui faisaient l'objet d'une élection. Le président et les 20 vice-président(e)s ont été élus à l'unanimité. C'est un fait politique remarquable. Notre territoire est rassemblé et uni pour répondre au défi du présent et de l'avenir. Il s'est passé deux choses. Tout d'abord, il y eu, issue des urnes, une majorité forte et claire ancrée à gauche autour des maires socialistes, communistes soutenus par les écologistes. Ensuite, il y a eu, sur ma proposition, un esprit d'ouverture pour fédérer toutes les communes.
Comment se traduit cet esprit d'ouverture ?
Cela s'est traduit par le fait que les élus sans étiquette et de droite exercent chacun deux vice-présidences, donc quatre en tout. Cela se traduit par des délégations tout à fait importantes. Par exemple, c'est un élu sans étiquette qui va gérer le très important chantier de la voirie (Jean-MArc Masson) et c'est une élue de droite qui va présider la commission des finances de façon à porter une garantie de transparence complète dans la gestion de la collectivité. L'équipe est resserrée, avec dix femmes et dix hommes et elle est fédératrice autour évidemment des élus de gauche mais aussi de tout le territoire, dans toutes les sensibilités.
Depuis que vous êtes président, l'enjeu de l'emploi s'est imposé un peu plus encore dans l'actualité. Comment appréhendez-vous ce problème ?
Il y a trois défis majeurs. Le principal défi est celui de l'emploi. Pour la Crea, cela veut dire accélérer la mise en place des zones d'activité, c'est aussi accompagner la montée en puissance de Rouen comme capitale tertiaire du Nord-Ouest de la France en s'appuyant notamment sur notre réseau de pépinières et d'hôtels d'entreprises. Et sur l'emploi, nous misons beaucoup sur le développement du tourisme avec une année 2015 absolument inhabituelle et remarquable entre l'ouverture dès décembre 2014 du Panorama XXL, l'inauguration de l'historial Jeanne d'Arc, un nouveau son et lumière sur le Parlement de Normandie, un nouveau son et lumière sur la cathédrale à l'été 2015 et en fin d'année 2015, l'inauguration en exclusivité mondiale de Rouen gothique, Rouen à l'époque de Jeanne d'Arc.
Pour nous, le tourisme n'est pas pour notre loisir et notre plaisir, c'est pour gagner de l'emploi toute l'année et nous avons une marge de progression très importante. Nous avons l'ambition de passer de 3 à 4 millions de tourisme. Par exemple, pour le son et lumière sur la cathédrale – intitulé De l'Echiquier au Parlement, 600 ans d'Histoire de Normandie – il y aura une application smartphone en 7 langues dont le Russe, le Japonais et le Chinois. Avec un million de touristes en plus, et si chacun dépense en moyenne entre 80 et 100, on parle d'un chiffre d'affaires en dizaines de millions d'euros. Ce sont plusieurs centaines d'emplois à la clé.
Deuxième défi, la qualité de vie. Rouen doit progresser et nous savons que l'un des problèmes majeurs réside dans la congestion automobile et la pollution de l'air. Nous prendrons des initiatives fortes dès septembre 2014. Elles seront annoncées fin mai.
Dernier défi, celui de l'efficience qui passera par deux choses : des économies et des mutualisations ambitieuses. Nous ferons, avec Yvon Robert, début mai, des annonces importantes sur des mutualisations de services entre Rouen et la Crea. Il faut faire beaucoup, en gérant bien et en vivant mieux.
Vous évoquez des économies à faire. Lesquelles ?
Il y en a au moins deux bien identifiées. Des économies dans la gestion de l'aéroport. Nous ferons des annonces d'ici la fin juin. L'aéroport coûte trop cher pour sa faible activité. Il faut aussi que la Crea rationalise son patrimoine immobilier et faire construire des locaux, acheter sa maison, chacun sait que c'est faire des économies. Aujourd'hui, la Crea loue pour un million d'euros par an. C'est de l'argent qui part.
La Métropole entrera en vigueur au 1er janvier 2015. C'est tout proche.
Nous y sommes déjà. Nous avons installé sans tarder l'exécutif de la métropole. Nous sommes déjà en format métropole, avec un exécutif déjà au travail. Cinq élus sont délégués à la coordination des pôles de proximité qui représentent l'une des innovations majeures de l'organisation de la Crea qui devient la Métropole. Cela va mettre un peu de temps à se mettre en place mais nous voulons être opérationnels le plus vite possible.
Les clubs sportifs de l'agglomération enchaînent les bons résultats. Quelle sera votre politique de subventionnement de ces clubs ?
Je vais rencontrer les responsables sportifs dans les semaines qui viennent et on va examiner les enjeux. Ce dont je suis sûr, c'est qu'une Métropole doit savoir rayonner et cela passe par la culture et le sport. Mais ce dont je suis sûr aussi, c'est que le contribuable ne peut porter à lui seul l'économie du sport. Il se trouve aujourd'hui que tous les clubs ne parviennent pas à agréger autant de soutiens du secteur privé que nécessaire. Un projet sportif ne peut pas reposer seulement sur la mobilisation de l'impôt.
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