S’imprégner de la réalité de la surpopulation carcérale et des difficultés qu'elle engendre pour les détenus et le personnel pénitentiaire : voilà le but de la visite du député de la Manche Philippe Gosselin dans les maisons d'arrêt de Cherbourg et Coutances, mardi 22 avril.
Alors que le procureur de la République de Coutances avait souligné la présence de trop nombreux matelas au sol dans la maison d'arrêt lors de la rentrée du tribunal, et que la réforme de la loi pénale arrivera peut-être avant le début de l'été à l'Assemblée, l'actualité a conduit l'élu UMP à exercer son droit de visite en tant que parlementaire.
A Coutances, la surpopulation carcérale s'élève à 175%. A Cherbourg, on dénombre 71 détenus pour 40 places. "Il ne s'agit pas de faire des hôtels 4 étoiles, mais lorsqu'il y a 10, 11 ou 12 personnes dans les dortoirs, la promiscuité qui peut être difficile à gérer pour les personnels et les détenus. Pour la société, si l'on veut une peine exemplaire et efficace, qui permet une réinsertion, il faut des conditions" explique Philippe Gosselin.
Une nouvelle prison ?
Ne faudrait-il pas, alors, comme le souhaite Christiane Taubira la garde des Sceaux, multiplier les peines alternatives, comme le bracelet électronique ou les travaux d'intérêt général ? "Bien sûr, mais ce sont des réponses partielles" répond le député de la Manche. "Certaines personnes devront forcément être incarcérées. Il faudra, à court terme, se reposer la question de la modernisation des maisons d'arrêt de la Manche, et/ou de la création d'un nouveau centre pénitentiaire".
Le député, fervent défenseur de la création d'une prison à Saint-Lô, dont le projet fut enterré après l'élection présidentielle de 2012, ne propose pour le moment pas de lieu, mais relance ainsi la question d'une nouvelle prison manchoise...
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