Le tribunal correctionnel d'Argentan a renvoyé au 13 mai la comparution de l'entreprise GDE au pénal, prévue ce mardi 22 avril, pour l'enfouissement de déchets, notamment des pneus, sans autorisation, à Nonant-le-Pin. Un délai normal pour que les avocats prennent connaissance des dernières pièces versées au dossier par leurs opposants.
Maître Alexandre Faro, avocat des Anti-GDE :
6 mois après le début du blocus de son site de Nonant-le-Pin, GDE communique
Changement de stratégie de communication chez GDE:
Les 2 avocats de GDE, en compagnie du responsable environnement du site de Nonant le Pin, ont tenu une conférence de presse à l'issue de cette audience. C'est la première depuis que le site de Nonant est bloqué, pour "rétablir les faits contre les peurs irrationnelles, notamment avec une analyse de l'eau mandatée par GFDE dans le Ru du Plessix, qui ne met aucune pollution en évidence."
Ces analyses, des prélèvements à l'analyse, ont été réalisées le 7 avril dernier, sur les points géographiques fixés par arrêté préfectoral, par Labéo (la fusion régionale des ex laboratoires départementaux bas-normands). Notamment en aval du site, selon GDE qui cite le bureau d'étude Antéa qui a comparé l'analyse des anti-GDE, et l'analyse de Labéo: il n'y a pas d'impact avéré de métaux. Nicolas Thibault, responsable environnement du site de Nonant le Pin, chez GDE :
6 mois après le début du blocus de son site de Nonant-le-Pin, GDE communique
Pour l'entreprise, la pose de scellés sur le site de Nonant n'est donc pas justifiée, puisque le TGI d'Argentan n'a pris sa décision de pose de scellés qu'en se basant sur les dires de l'experte judiciaire, qui elle-même n'avait pour toute source que les analyses effectuées par les anti-GDE. Pour Maître Roman Pinösh, l'un des avocats de GDE, il s'agit d'une campagne de dénigrement, et l'entreprise réfléchirait à une action en diffamation :
6 mois après le début du blocus de son site de Nonant-le-Pin, GDE communique
GDE insiste aussi sur la présence de fragments de pneus sur son site de Nonant. L'entreprise explique qu'elle n'est pas en charge du recyclage de ces pneus, donc pas sujette à d'autres autorisations que celle d'exploitation de son site de stockage, qui lui a été accordée. Les pneus présents sur le site ne sont que des résidus liés au fonctionnement de certains « déconstructeurs » automobiles qui font mal leur travail, et qui confient ensuite à GDE le stockage de leurs déchets automobiles ultimes.
L'entreprise, qui estime que le médiateur nommée par l'ex Ministre de l'environnement a outrepassé sa mission, rappelle qu'elle assigne l’État à hauteur de 4,45 millions d'euros (au 31 mars dernier) et demande 58.200 € par jour supplémentaire de blocage. Elle rappelle enfin qu'à Nonant-le-Pin, la majorité de la population n'est pas opposée au centre d'enfouissement, preuve en est le résultat des élections municipales.
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