Le couple emménage à Pau où ils vivotent. Elle accouche de leur premier enfant en octobre 2011. Le personnel soignant perçoit déjà une certaine immaturité chez la jeune mère. La Protection Maternelle et Infantile intervient et met en place une assistance. Février 2012, la famille part vivre à Rouen. Elle s’installe chez la grand-mère paternelle. Un jour, celle-ci aperçoit sa belle-fille secouer le bébé. La mère, excédée, le recouche violemment dans son lit, lui cognant la tête contre la porte. Le bébé est hospitalisé le 26 mars 2012 pour un grave traumatisme crânien. Les parents sont placés en garde à vue.
Bébé secoué, adulte handicapé
Pour l’enfant, les conséquences sont dramatiques. Quand l’expert l’examine le 23 novembre 2012, il constate une lourde anomalie neurologique. Il estime à 6 mois le retard dans les acquisitions. “Avec un pretium doloris évalué à 4 sur 7, on peut comprendre pourquoi cet enfant ne cessait de pleurer”, tempête son avocate.
Le 31 mars, la mère a comparu devant le tribunal correctionnel de Rouen pour violences aggravées, le père pour non assistance à personne en danger. La prévenue jure n’avoir secoué la victime qu’une fois. Les experts ne sont pas de cet avis.
Le père non plus. Pourtant, il n’est pas intervenu. “Je pensais qu’avec le temps, qu’avec l’amour et les gestes que je lui avais montrés, cela passerait”, explique-t-il aux juges. La mère s’en est révélée incapable. Aujourd’hui, l’enfant, âgé de 2 ans et demi, est victime deux fois : physiquement et affectivement puisqu’il ne grandit pas auprès de ses parents.
Il faudra attendre l’adolescence pour se prononcer sur les séquelles. Le père a écopé de 4 mois de prison. Quant à la mère, détenue, elle doit purger 30 mois de prison dont 18 mois de sursis assortis d’une mise à l’épreuve de 2 ans avec obligation de se soigner.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.