Lundi 14 avril, William Legrand, maraîcher à Anneville-en-Saire, près de Barfleur, faisait visiter son exploitation à Danièle Polvé-Montmasson, préfète de la Manche. Une rencontre à l'initiative du syndicat agricole FDSEA, qui souhaitait alerter la représentante de l'Etat sur la difficile survie de la filière légumes dans le Val-de-Saire.
Pluie et hiver doux
L'année 2014 restera dans les mémoires des agriculteurs comme une année humide, voire même trempée. L'hiver a été très pluvieux, ce qui rend la récolte des légumes difficiles. "J'ai perdu environ 15 tonnes de poireaux" explique par exemple William Legrand, qui a dû récolter les légumes à la main pendant trois semaines, "le tracteur s'embourbait dans les champs". L'hiver a par ailleurs été très doux, ce qui n'incite pas les clients à consommer des produits de saison, les ventes sont donc en baisse :
Météo, charges, concurrence européenne : la filière légumes à bout
La préfète indique que la procédure de calamité agricole est en cours d'examen, à la préfecture. Une reconnaissance qui nécessite quelques calculs :
Météo, charges, concurrence européenne : la filière légumes à bout
Coût de la main d'oeuvre
A cela s'ajoutent les charges, environ 35% pour la main d'oeuvre, sur l'exploitation de William Legrand, soit deux fois plus élevé qu'en Allemagne. Les producteurs dénoncent aussi une différence de prix entre les produits français et d'autres pays. "Produire un kilo de poireaux me coûte 54 centimes, il est vendu 30 centimes. En Belgique, le kilo est à 6 centimes" poursuit le maraîcher.
La FDSEA alerte aussi sur l'écotaxe, un temps envisagée par le gouvernement, ou le CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi) qui n'est pas applicable dans les coopératives.
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