Ils ont été en responsabilité pendant six ans. Puis plus rien. Ou presque. Battus, les adjoints sortants doivent maintenant rebondir. Chef de service au CHU, ancien adjoint à l’urbanisme, Xavier Le Coutour, 60 ans, avait fait le choix de ne pas cesser son activité professionnelle le temps de son mandat. “J’étais passé à un mi-temps. Au lendemain du 30 mars, j’ai repris un temps plein”, raconte-t-il.
Même facilité pour Corinne Féret, 52 ans, ancienne première adjointe, secrétaire administrative. “J’avais demandé mon détachement quand j’ai été élue. Je vais demander ma réintégration.”
Eric Vève, 45 ans, en plus de perdre sa casquette d’adjoint au commerce, va perdre de droit son statut de président de Viacités, le syndicat mixte des transports de l’agglomération caennaise. Avocat, il avait fait le choix de ne plus travailler qu’à tiers-temps dans son cabinet. “Je vais reprendre à trois-quart temps, ce qui me permettra de garder du temps pour mon autre mandat de conseiller général, et donc pour mon canton”.
“Je reste militant”
Marc Levilly, 47 ans, expert comptable, avait rééchelonné ses priorités en cours de mandat, en abandonnant sa casquette de maire adjoint aux finances et en endossant des fonctions de conseiller municipal. “J’avais déjà besoin de plus de temps pour mon activité professionnelle. Aujourd’hui, la politique est derrière moi”, assure-t-il.
Annie Lebon, 62 ans, tourne elle aussi définitivement la page. “J’ai pris ma retraite en 2011, trois ans après avoir été élue”, explique l’ancienne adjointe aux affaires scolaires. Autant dire que son temps libre, elle n’en a pas beaucoup profité jusqu’à présent.
Chute de revenus
“Ce sont mes petits-enfants qui sont contents. Je vais être retraitée à 100%. Ca va me permettre de m’investir autrement, dans des associations notamment”.
A contrario, Jean Notari, ancien adjoint au tourisme (qui ne figurait pas sur la liste du Caen de l’avenir, menée par Philippe Duron), ne tire lui “pas un trait sur la politique. Je reste militant. J’avais nettement diminué mon activité libérale”, explique ce radiologue. “Je suis aussi chef de service à la clinique de la Miséricorde. J’ai encore largement de quoi m’occuper”.
D’adjoint à l’environnement, Rudy l’Orphelin, 31 ans, père au foyer, devient lui conseiller municipal dans la minorité. Soit une chute vertigineuse de revenus (ndlr : un maire adjoint touchait 2 756,06€ brut, un conseiller municipal 285,11€). “J’ai plusieurs projets professionnels en tête. Je veux aussi me réimpliquer plus fortement dans la vie associative locale”, explique-t-il, avant de poursuivre : “J’ai déjà occupé des responsabilités régionales au sein de mon parti, Europe Ecologie Les Verts, dans le passé. Je vais là aussi avoir l’occasion de m’investir beaucoup plus fortement qu’avant”.
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