En septembre 2013, la Brigade Financière de la Sûreté Départementale reçoit un coup de téléphone d'un conseiller en patrimoine. Ce dernier alerte les forces de l'ordre sur des dépenses anormales observées sur le compte de sa cliente, une octogénaire très riche résidant en maison de repos à Mont-Saint-Aignan. Les premières investigations révèlent que deux auxiliaires de vie s'occupent de la vieille dame. Dans un premier temps, elles étaient embauchées par une entreprise, avant de signer un contrat de travail directe avec la vieille dame. Un contrat très avantageux puisqu'il indique que les deux auxiliaires, deux soeurs, sont payées 16 € de l'heure avec 90 h par semaine... des tarifs exorbitants pour ce type d'activités.
L'enquête révèle très vite que 980 000 € ont été soutirés à l'octogénaire entre 2010 et 2013, au bénéfice des deux soeurs et des membres de leur famille. L'une d'elle aurait bénéficié de 300 000 €, la seconde de 600 000 €. En plus de ces largesses financières, la victime signait des chèques déjà libellés par ses auxiliaires. Des chèques encaissés avant l'été et avant Noël pour financer un train de vie imposant : voiture de luxe, séjour à New York, études de droit privé...
Les enquêteurs ouvrent une procédure civile de protection sous tutelle de la victime par l'intermédiaire de son fils pour empêcher de nouvelles sorties d'argent. Reste qu'lil manque encore une expertise judiciaire pour déterminer si oui ou non, la victime était en pleine possession de ses moyens lors de la signature du contrat et des chèques. C'est pour l'instant la ligne de défense des deux soeurs, âgées de 58 et 55 ans, qui arguent du consentement éclairé de leur cliente. Les forces de l'ordre ont déjà procédé à une audition de la victime. Une audition qui s'est avérée très difficile, la victime semblant très amoindrie.
Dans l'attente d'une évolution de l'enquête et après une garde-à-vue prolongée, les deux soeurs ont été remises en liberté.
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