Le film sort mercredi à Paris, sur l'écran hémisphérique de La Géode, et sera à l'affiche d'une quinzaine de salles en Amérique du Nord d'ici la fin mai. Il doit par ailleurs être diffusé le 6 juin au Zénith de Caen, en Normandie, selon la production.
Le soir du 5 juin 1944, la plus grande armada de tous les temps prend la mer depuis la côte sud de l'Angleterre, direction la Normandie. A l'aube du "Jour-J", le débarquement commence sur les plages désignées par des noms de code : "Utah" et "Omaha" pour 55.000 Américains, "Gold", "Juno" et "Sword" pour 75.000 Britanniques et Canadiens et une poignée de Français libres.
Au soir du 6 juin, une large brèche a été percée dans le Mur de l'Atlantique, un tournant décisif pour l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Le bilan de la bataille de Normandie sera cependant terrible pour les Alliés comme pour les Allemands, mais aussi pour les civils victimes des bombardements. La ville de Saint-Lô sera par exemple détruite à 95%.
"Le Jour le plus long", en 1962, "Il faut sauver le Soldat Ryan", en 1998... Le Débarquement a déjà inspiré des longs métrages passés à la postérité.
Pascal Vuong ("Océanosaures 3D") revisite le sujet, avec, pour la première fois, l'utilisation de la 3D relief. Son documentaire "D-Day Normandie 1944" est un condensé d'histoire de 40 minutes, raconté par l'acteur François Cluzet pour la version française, et par le journaliste de télévision américain Tom Brokaw pour la version en anglais.
"J'avais envie de faire une grande fresque, la plus juste possible, sur un point de l'Histoire qu'on croit connaître, mais dont on ne connaît souvent que des bribes", a expliqué Pascal Vuong à l'AFP.
- Animations de sable -
La cartographie occupe une place stratégique dans ce documentaire, permettant de se situer dans l'espace et dans le temps, depuis la préparation de l'opération, jusqu'à ce que la vague alliée submerge la France.
Prises de vue réelles dans le bocage normand, reconstitutions de courtes scènes où la 3D place le spectateur en immersion, archives photographiques, maquettes animées : le réalisateur combine différents outils pour exposer les tenants et aboutissants de cette opération qui a fait basculer le cours de l'Histoire.
Pascal Vuong ne prétend pas "être exhaustif", mais a souhaité "décrire la bataille de Normandie dans son ensemble".
L'opération Fortitude, la prise de Sainte-Mère-Eglise, la libération du café Gondrée, la guerre des Haies... le documentaire est mené au pas de charge, sur une musique originale interprétée par le London Symphony Orchestra.
Le "pom pom pom po-o-om" de la 5e Symphonie de Beethoven vient régulièrement réveiller la mémoire collective, tandis que de très belles animations de sable créent des temps de respiration bienvenus dans un film dense.
"A travers ces animations, on peut montrer la guerre sans pour autant que les images soient choquantes pour les plus jeunes", a souligné le réalisateur, qui vise un public familial. Ces petites scènes figuratives sont dessinées avec du sable noir placé sur des tables lumineuses. "Les grains sont déplacés au pinceau image par image", a précisé Pascal Vuong.
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