Les dégradations sur le parquet du gymnase sont manifestes. Une vingtaine de Roms, originaires de Braila, à 150 km au nord-est de Bucarest en Roumanie, occupe toujours le gymnase de l'école d'Authie dans le quartier du Chemin-Vert à Caen, depuis le samedi 10 juillet et leur expulsion de l'ancien terrain de camping de la ville, route de Louvigny. C'est la municipalité qui les y a placés, espérant que d'ici la fin du mois d'août, l'essentiel des processus de rapatriement soit réglé. Une famille doit notamment faire le voyage vers la Roumanie ces prochains jours, aidée par l'Agence Nationale de l'Accueil des Etrangers et des Migrations (ANAEM). "Nous sommes dans une situation insatisfaisante, avec notamment le non respect du droit international en matière de protection de l'enfance, car ce groupe est composé de beaucoup de mineurs", clame Gilbert Marie, secrétaire de la section Calvados de la Ligue des droits de l'homme.
Des problèmes pour trouver du travail
Aucun d'entre eux ne parlant français
et la législation en vigueur en France ne facilitant pas les permis
de travail pour les Roumains et les Bulgares, il leur est difficile
de stabiliser leur situation. "Il ne faut pas s'étonner de
voir ces personnes s'engager dans des moyens illégaux pour
survivre", se lamente Gilbert Marie. A la mi-juin, cinq
membres de ce groupe de Roms ont été condamnés à six mois de
prison ferme pour des vols de câbles de grue. Pour l'instant,
le Conseil général et la municipalité ne leur ont guère donné de
nouvelles sur leur avenir à moyen terme. Ils naviguent dans le flou.
Environ 250 personnes originaires de Roumanie se trouveraient
confrontées à des difficultés extrêmes de logement à Caen, selon
les associations qui les aident.
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