Le revenu agricole annuel moyen dans l'Orne, et a baissé de 25% sur 1 an pour s'établir à 20.000€. Dans la Manche et le Calvados, il est de 26.000€. 32.000€ dans l'Eure. Pour préparer le futur, la chambre d'agriculture ornaise dévoile lors de sa session, ce vendredi 21 mars : son projet stratégique pour les 5 ans à venir.
Ce projet se décompose en plusieurs objectifs: transmission des jeunes, compétitivité des exploitations, circuits courts, territoires, et surtout, conforter l’élevage alors que beaucoup d’agriculteurs ornais basculeraient bien dans la production de céréales, souvent plus rentable, même si ce secteur a été moins bon l'an dernier.
L'élévage reste l'activité agricole majeure dans l'Orne, et pour le président de la chambre d'agriculture, Jean-Louis Belloche, "en passant de 7 à 9 milliards de terriens, ça fait des bouches à nourrir, il y a encore des places à prendre, et puis, ça crée plus d'emploi sur nos territoires, que les céréales. Dans le lait, c'est pareil, la demande supplémentaire mondiale, aujourd'hui, équivaut à la production de la France. Ici on a des industriels, un climat favorable, et des éleveurs motivés. Il est dommage que la PAC n'aille pas dans ce sens avec des aides en baisse jusqu'à 50% pour certains éleveurs."
Jean-Louis Belloche, président de la chambre d'agriculture de l'Orne :
Un nouveau plan stratégique agricole dans l'Orne jusqu'en 2019
Dans l'Orne, l'avenir passe aussi par l'agro-écologie, que soutien le ministère de l'Agriculture, avec 2 projets ornais distingués : celui d'une agriculture écologiquement intensive, porté par le CVA du Perche, et l'autonomie protéique en élevage laitier, issu des "groupes lait" des plaines.
La chambre soutient aussi plusieurs projets de méthanisation. Un secteur dans lequel la France souhaite engager 1000 projets d'ici 2020. Dans l'Orne, 5 sont déjà en fonctionnement, 5 autres sont en projet.
Mais là comme dans bien d'autres dossiers, Jean-Louis Belloche s'énerve et dénonce la lourdeur administrative. Il faut 5 ans pour aboutir administrativement sur un tel dossier. Une éternité dans le monde économique. Mais la Basse-Normandie fait partie des régions pilotes où ce délai devrait être ramené à 10 mois...
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.