Le directeur du cirque Pinder, Frédéric Edelstein a repris les routes de France début février avec sa caravane. Il sera à Caen à l’automne prochain.
En septembre, la foire de Caen célébrera le cirque. Comment s’est opéré le rapprochement avec les organisateurs ?
“Tout simplement à l’issue d’une rencontre il y a trois ans. Pendant un jumping de cheval à Caen, je suis allé voir du matériel et j’ai croisé Pascal Hennebert, le directeur de la communication de Caen Event. Un vrai passionné de cirque. Trois heures après, on était toujours ensemble. Il m’a montré les ateliers de la foire et j’ai fait de même avec nos installations. De là est née l’idée d’une collaboration. Après, il a géré ça avec mon père”.
Votre père a racheté le cirque en 1983. Est-ce lui qui vous a poussé à être dresseur ?
“Pas du tout. Ça s’est passé en cachette. J’avais 14 ans. Comme dans l’univers du cirque il y a un fort respect pour la hiérarchie, étant le fils du patron, j’ai demandé un jour aux employés de monter la cage, alors que mes parents avaient dû partir avec le dresseur titulaire pour régler des problèmes administratifs. J’ai alors répété l’après-midi et présenter un numéro le soir-même. Tout le monde avait la trouille. Ça a duré 10 jours, jusqu’à ce qu’un copain de mon père l’appelle pour lui dire que le tour de son fils était génial...”
Voyez-vous votre avenir s’inscrire ailleurs qu’au cirque Pinder ?
“Je rêve de partir faire des tours en Amérique. Les patrons de Barnum m’ont déjà contacté. Je ne me vois pas géré des tâches administratives. C’est trop compliqué en France. Exemple : d’un département à un autre, les services vétérinaires ne suivent pas les mêmes procédures et s’étonnent des pratiques des confrères que nous avons croisés au préalable sur la route”.
Pourtant, vous avez l’étoffe d’un directeur. C’est bien vous qui donnez les consignes au moment d’installer le cirque...
“Oui, parce que si je laisse faire, ça devient n’importe quoi. Ça évite beaucoup de problèmes de fonctionnement ensuite. C’est comme à l’armée, s’il n’y a personne pour organiser tout ça, c’est impossible que ça marche. Nous visitons 120 villes par ans. Sans organisation, on est mort”.
Que pensez-vous des détracteurs du cirque, notamment ceux qui dénoncent l’utilisation que vous faites des animaux ?
“Si nous prenons l’exemple des 12 lions et lionnes de mon spectacle, je les ai achetés à une ferme d’Afrique du Sud qui les élève jusqu’à ce qu’ils intègrent les parties de chasse de voyageurs qui contre 15 000 € peuvent s’offrir leur tête. Je les ai donc sauvés d’un massacre. Croyez-moi, on prend bien plus soin des animaux ici, qu’à certains endroits dans notre société”.
Pinder, en bref
. 1854, naissance du cirque Pinder, alors nommé Britania.
. 1983, Gilbert Edelstein rachète le cirque Pinder.
. 50 animaux dans la ménagerie.
. 4 km de convoi sur la route, lors des déplacements.
. 140 personnes composent le cirque Pinder.
. 350 jours en tournée.
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