“Après mon divorce, il a fallu que j’assume mes trois enfants, j’ai donc du vendre la maison familiale. Avec les bénéfices restants, je me suis offert mon orgue”, relate-t-il. L’orgue de barbarie, il l’a découvert très jeune dans les rues de Rouen et il a été aussitôt séduit par la tonalité de cet instrument du XVIIIe siècle. “J’ai également apprécié la liberté qu’offre l’orgue et la convivialité que cela créé. Les gens s’arrêtent pour écouter ou chantonner avec le tourneur. La chanson est un échange. Et puis, avec l’orgue de barbarie, pas besoin d’apprendre le solfège !”
En 2011, il fait donc fabriquer son instrument sur mesure dans le Var. Son pseudonyme, Dédé, est gravé dessus. “Mon orgue a été terminé le jour où mon père est décédé. Pour lui rendre hommage, le fabricant m’a fait la surprise d’y graver son surnom”. Il commence d’abord à jouer pour sa famille et ses amis avant de s’installer comme auto-entrepreneur.
Dans les résidences de personnes âgées, sur les marchés, dans les mariages ou les comités d’entreprise, il propose un répertoire composé des chansons du faubourg mais aussi de grands standards de la variété française. “J’ai déjà eu la surprise de jouer pour le mariage d’un couple de jeunes punks et le bonheur de faire tourner une dame âgée de cent ans”, se réjouit Dédé.
“Cette activité, c’est que du plaisir pour moi”. Aujourd’hui pleinement épanoui entre son activité de tourneur d’orgue et son travail d’éducateur spécialisé, il a encore quelques rêves. “Je vais passer le permis pour pouvoir me déplacer davantage à bord d’une 4L que je vais customiser. Je voudrais également faire un tour de France en roulotte avec mon orgue pour pouvoir jouer un peu partout”.
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