Petit Quevilly : quel visage pour demain ?

Celui d’une ville de 22 000 habitants qui change. Des quartiers ont été rénovés, l’ancienne caserne Pelissier métamorphosée. Mais celui aussi d’une ville coupée en deux par la Sud III, en proie à des problèmes d’insécurité et l’une des moins bien cotées en immobilier sur la rive gauche, malgré sa proximité avec Rouen et la présence du métro.

Tous ces thèmes, on les retrouve dans les programmes des deux seuls candidats : Frédéric Sanchez, bien installé à Petit-Quevilly depuis 2001, qui bénéficie indéniablement de son statut de président de la Crea, et le “challenger” frontiste, Jacques Gaillard.

Que faire du Village ?

Fier de son bilan, “beaucoup de travail qui a transformé Petit-Quevilly, la rendant attractive”, le maire-sortant socialiste avance serein. Il cite les réhabilitations de logements et améliorations de l’espace public dans les quartier Saint-Julien, autour de la piscine, ou encore la nouvelle vie du Jardin du Cloître ou la création du Jardin des Oiseaux. Pour les six ans à venir, fort d’une gestion saine, il annonce une deuxième phase de réhabilitation dans le quartier Nobel, des mesures pour favoriser l’accession à la propriété, un grand coup de jeune au “Village”, davantage d’espaces verts, la transformation de l’ancien site fermetures Eclair en zone mixte habitat-activités tertiaires...

Changement de ton chez Jacques Gaillard (FN). “Dans les anciens quartiers ouvriers, les Quevillais d’origine ne se sentent plus chez eux. Cette perte d’identité va de pair avec un isolement croissant”, note-t-il. Recréer une dynamique sociale envers ces populations, alléger le poids des impôts locaux envers les petits propriétaires, créer un marché normand, renforcer la police municipale... “Si on veut lutter contre l’insécurité, il faudra s’attaquer au trafic de drogue”, ajoute-t-il. “Et arrêter avec la ghettoïsation”.