Que représente pour vous ce projet d’établissement ?
“C’est un moment spécial, indispensable dans la vie d’un Centre hospitalier universitaire. Il faut savoir se projeter dans l’avenir. Le monde de la santé évolue sans cesse, à l’image des problèmes de santé (vieillissement, maladies chroniques, etc.), des techniques médicales ou de la recherche. Le tout dans un contexte économique contraint. Il faut être constamment tourné vers l’avenir, avec la notion de “qualité des soins” comme objectif, sans oublier l’excellence que nous devons aux populations locales. Par exemple, le CHU de Rouen sera bientôt référence interrégionale pour la greffe pulmonaire.”
Quel coût représente ce projet ?
“Il est estimé à 139 millions d’euros et nous espérons une aide de l’Etat, via l’Agence régionale de santé, à hauteur de 39 millions d’euros. Notre projet a franchi la première étape auprès de l’Etat : il est éligible. En juin, nous connaîtrons le montant de l’aide”.
Des travaux sont-ils prévus ?
“Oui, nous prévoyons de regrouper, sur le site de Charles Nicolle, l’ensemble des activités de court-séjour ayant besoin du plateau technique, donc celles de l’hôpital de Bois-Guillaume. Du coup, ce dernier deviendra site de référence en soins de suite et de réadaptation, vrai enjeu d’avenir. A Charles Nicolle, l’anneau central sera surélevé et, du côté du Robec, nous construirons un nouveau bâtiment regroupant les blocs et la chirurgie ambulatoire. A l’heure où nous devons limiter les gaspillages, cela nous permettra de maintenir la qualité des soins tout en réduisant certains coûts, grâce à l’amélioration des lieux, des flux. Nous espérons que ces nouveaux bâtiments sortent de terre en 2018”.
Améliorer le bien-être du patient est au cœur du projet. Comment faire ?
“Nous évaluons constamment les demandes des patients via des enquêtes d’évaluation ou en associant des représentants d’usagers dans nos travaux. Améliorer le parcours de soins et le parcours de santé, c’est aussi faire en sorte que le patient attende moins, réduire les délais de transmission des dossiers. Nous allons continuer à approfondir nos relations avec les établissements partenaires, la médecine de ville, etc. La télémédecine sera également développée. Bref, la médecine doit être de plus en plus personnalisée. A l’hôpital, nous voudrions également systématiser l’évaluation de la douleur. Les patients ont des attentes fortes. Nous devons mieux les informer, en travaillant davantage tous ensemble. Le parcours de soins n’en sera que plus lisible.”
Une vie, 6 dates
1950 : naît à Paris
1973 : diplômé de Sciences Po
1976 : diplômé de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), Rennes
1995 : directeur de l’Hôtel-Dieu, Paris
2003 : directeur de l’Hôpital Trousseau, Paris
2009 : directeur général adjoint du CHU de Rouen
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