Le chantier de l’église Saint-Pierre ne reprendra pas cette année : l’entreprise retenue à l’issue de l’appel d’offres pour rénover son clocher, a en effet assigné la Ville en justice, lui reprochant d’avoir imposé un cahier des charges trop exigeant : elle n’a ainsi pas pu installer son échafaudage sans se fixer au clocher, comme le document l’exigeait. En octobre dernier, la municipalité avait rompu le contrat, après avoir mis en demeure l’entreprise d’avancer. Alors que les façades sud et ouest ont vu, chacune à leur tour, leur chantier de réhabilitation les libérer du voile noir de pollution qui recouvrait ses splendides pierres de Caen, le reste de l’édifice reste pour l’heure plongé dans l’obscurité.
Un impact visuel, mais pas seulement
Le chantier de rénovation de la façade semblait avoir pourtant bel et bien démarré au début de l’automne. Mais c’était avant que les artisans ne remballent finalement leurs outils, au début du mois de décembre. “Il s’agit de la partie la plus délicate à restaurer de l’église puisqu’elle comprend le clocher, impliquant un échafaudage plus élaboré qu’auparavant”, présente Jean-Louis Touzé, maire-adjoint en charge des bâtiments publics. “La prise au vent étant trop importante, toute fixation au clocher représente une menace réelle.”
Ce contre-temps n’a pas qu’un impact visuel. En coulisses, la mairie craint de ne plus pouvoir disposer dans les années à venir du soutien que l’Etat avait accepté d’apporter pour financer les travaux de la façade nord. 40% des deux millions d’euros nécessaires étaient assurés, mais l’enveloppe pourrait être réduite lorsque le dossier sera à nouveau étudié. L’expert désigné par le tribunal de Caen devra trancher le litige qui oppose la Ville et l’entreprise spécialisée : on attend son rapport pour fin mars.
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