Un médecin généraliste d'une cinquantaine d'années, résidant en Ille-et-Vilaine, en Bretagne, a été cueilli à son domicile ce mardi par les hommes du Service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Normandie. Après 48 heures de garde à vue, il a été auditionné ce jeudi 27 février par un juge d'instruction rouennais. L'homme, célibataire sans enfant, est soupçonné d'être l'auteur du meurtre du Dr Laurent Fabre, commis un petit matin d'octobre sous le porche menant à son cabinet, tout près du Musée des Beaux Arts, à Rouen. C'est un patient qui avait découvert un peu après 8 heures le corps sans vie du psychiatre.
"Une information a été ouverte, mais rien ne nous permet de dire que cet homme est coupable. Il faut respecter la présomption d'innoncence", a bien mis en garde Jean-Claude Belot, procureur de la République adjoint à Rouen. Car on ignore tout de l'éventuel mobile ayant poussé le meurtrier à asséner 12 coups d'un objet tranchant au Dr Fabre. Un objet dont les enquêteurs ne connaissent même pas encore la nature exacte.
"Il nie des évidences"
Que sait-on alors du suspect ? Normand d'origine, patient dans les années 1990 (jusqu'en 1999) du psychiatre Laurent Fabre, il aurait quitté la région il y a 10 ans environ, avant de rejoindre la Bretagne. Connu défavorablement de la justice pour port d'arme de sixième catégorie mais aussi atteinte à la dignité humaine, l'homme, médecin généraliste, a été suspendu en 2008 par l'Ordre des médecins. Ces dernières semaines, il était devenu la cible privilégiée de la PJ, dont la direction livre aujourd'hui peu de détails sur "le faisceau d'indices" ayant abouti à cette interpellation. Il aurait été localisé près des lieux du crime le jour du meurtre, grâce à son téléhpone portable. "L'homme parle peu, mais nie certaines évidences factuelles", note Jean-Michel Bolusset, directeur adjoint du SRPJ de Normandie. A son domicile breton, perquisitionné, des objets "pouvant correspondre à l'arme du meurtre" ont par ailleurs été saisis. Justice et enquêteurs attendent enfin le résultat d'analyses ADN qui pourraient faire progresser l'enquête.
"On ne sait pas grand chose. Tout reste ouvert", a répété le procureur de la République adjoint, qui s'est parallèlement "félicité du travail, remarquable, réalisé par le SRPJ de Normandie". Depuis le début, l'enquête est rendue très difficile par l'absence totale de témoignages ou d'éléments matériels anormaux sur les lieux du crime mais aussi la vie apparemment sans problème de la victime, "un homme très respecté et apprécié" dans son milieu professionnel et par sa clientèle, a précisé Jean-Claude Belot.
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