Le moteur nouvelle génération du Certam. Au beau milieu du Technopôle du Madrillet, la trentaine d’employés du Centre d’Etudes et de Recherche en Aérothermie Moteur s’active autour d’étranges moteurs bardés de tuyaux. La spécialité maison : l’aérothermodynamique, ou comment améliorer un moteur pour qu’il consomme moins et émette moins de polluants. Et après dix ans de travail, ces chercheurs s’apprêtent à vivre un grand succès. Le moteur MCE-5, porté par la société lyonnaise du même nom, mais conçu au Madrillet, “est en phase de commercialisation”, se réjouit Frédéric Dionnet, le passionnant directeur général du Certam. De quoi s’agit-il ? “D’un moteur à taux de compression variable, plus petit, consommant 20 % de carburant en moins par rapport à un moteur actuel et totalement ‘flex fuel”, détaille-t-il. Autrement dit, “omnivore”. Le MCE-5 tourne aussi bien à l’essence qu’au diesel, en mode hybride, aux bio-car burants, carburants de bio-masse ou au gaz naturel.
Bâtiment : les panneaux 100 % végétaux de l’Esitpa. L’école d’ingénieurs en agriculture basée à Mont-Saint-Aignan est aussi un grand lieu de recherche. Au sein de l’axe “Valorisation non-alimentaire des co-produits de culture (...)”, piloté par Nathalie Leblanc, les scientifiques ont breveté des panneaux 100 % végétaux. “En 2008, concours de circonstance : j’étais stagiaire et je devais réfléchir à comment valoriser des chutes de jean’s en coton d’une usine textile”, raconte Jean-Baptiste Besnier. Après plusieurs essais, il crée finalement une plaque rigide, à l’aide de liant végétal. Bingo ! Le projet (Isolvege 3D) intéresse une entreprise de BTP. “Aujourd’hui, nous travaillons au transfert, sa fabrication à grande échelle”, précise sa collègue, Feriel Bacoup. L’avantage du produit ? Constitué de déchets verts, ses propriétés sont au moins aussi bonnes que celles d’un “placo”classique !
Obésité : une découverte majeure. Une équipe de l’Unité 1073 “Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau” de l’Inserm et de l’Université de Rouen, emmenée par Sergueï Fetissov, vient de se distinguer à l’échelle mondiale. Elle a mis en évidence dans le sang des patients obèses la présence d’anticorps reconnaissant la ghréline, “l’hormone de la faim”. Ces anticorps rendent celle-ci plus résistante, expliquant la faim tenace. Cette découverte débouchera sûrement un jour sur un traitement “agissant au cœur de ce mécanisme pour réduire l’hyperphagie (alimentation excessive)”, se réjouit Pierre Déchelotte, le directeur du laboratoire. Un bel espoir face à l’une des maladies du siècle.
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