Une fois accros à ce genre de jeux, téléchargeables gratuitement sur mobiles et tablettes, des millions de joueurs impatients sont prêts à payer immédiatement pour obtenir plus de jeux, gagner de "nouvelles vies", pour éviter de prendre du retard et accéder aux niveaux supérieurs.
C'est un modèle lucratif pour ce marché, comme pour le groupe britannique King Digital Entertainment du fameux jeu "Candy Crush" qui a annoncé mardi avoir déposé une demande d'introduction en Bourse auprès de la SEC, où il espère lever 500 millions de dollars en vue d'être coté à Wall Street.
De fait, le prétendu phénomène "freemium" a fait grimper le marché des jeux sur smartphones, principalement via l'achat de ce type d'applications, de plus de 60% à 16,5 milliards de dollars en 2013, selon l'institut de recherche IHS.
La croissance annuelle à deux chiffres est attendue dans les "3 à 5 prochaines années".
"La façon dont les jeux sont configurés c'est qu'il n'y a aucune vraie limite de temps que le joueur passera sur un seul jeu," a déclaré Jack Kent, analyste britannique à IHS.
"Vous êtes encouragés à revenir dans le jeu et dépenser plus", a-t-il dit dans une interview, en amont du Congrès mondial consacré aux téléphones mobiles de Barcelone, qui se tient du 23 au 27 février. Le Congrès de Barcelone rassemble les acteurs du marché, et notamment les développeurs les plus pointus.
Chaque achat peut coûter de 1 à 60 dollars pour quoique que se soit de plus, comme par exemple dans le populaire "Candy Crush", a-t-il ajouté.
Bien que les jeux représentent environ 40% de tous les téléchargements d'applications sur les mobiles, ils représentent environ 80% des revenus, a dit l'analyste.
Le marché des jeux sur smartphones et tablettes est maintenant plus du double que celui plus traditionnel des consoles, comme la PSP de Sony et la DS de Nintendo, a-t-il estimé.
Selon l'institut de recherche technologique Gartner, le chiffre d'affaires du marché global des jeux sur mobiles va bondir de 13,2 milliards de dollars en 2013 à 17 milliards en 2014 et 22 milliards en 2015.
Ce mois çi, le créateur vietnamien, Nguyen Ha Dong, du jeu sur mobile "Flappy Bird", qui a fait un tabac, a retiré son application de la vente, expliquant au magazine Forbes que son succès avait tout simplement détruit sa vie.
Il a expliqué dans cet entretien au magazine Forbes, que son jeu, dont on estime qu'il rapporte environ 50.000 dollars par jour était devenu "un produit addictif", provoquant une dépendance.
De tels scrupules ont peu de chance de s'étendre.
Il y a maintenant plus d'un million d'applications sur mobiles de disponibles, ce qui rend plus difficile maintenant de se démarquer, voire même d'être repéré.
Selon Lawrence Lundy, analyste chez Frost et Sullivan, désormais les opérateurs de messagerie en Asie s'associent maintenant avec des développeurs pour offrir des jeux directement à leurs utiliseurs.
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