Bien loin du cliché de l’archiviste derrières ses rayonnages, elle sillonne les routes pour remplir sa mission auprès des mairies et communauté de communes.
Les "4C" de l'archiviste : classer, conserver, conditionner et communiquer
Son rôle : classer les fonds d’archives, préparer les “éliminables” et former le personnel. Et surtout, sensibiliser les services à l’importance des archives. “Les archives sont souvent cachées dans placard et gérées de façon inadéquates. Elles sont pourtant très importantes et sont soumises à une réglementation très stricte”, explique-t-elle. Car ces archives, même si elles se sont plus utilisées, ne sont pas inutiles pour autant, notamment en cas de contentieux. Elles permettent aussi de connaître l'histoire d'un lieu et d'en conserver la mémoire.
L'archiviste itinérant a une mission transversale et un rôle de médiateur entre les structures et les services d'archives. Il doit rendre accessible les documents à ceux qui les utilisent et créer des systèmes de gestion adaptés. "Il n'y a pas de solution unique, il faut connaître le service et inventer un système qui soit intelligible". La conservation de ces archives est soumise à des normes mais leur élimination aussi : il faut impérativement respecter le protocole, ce qui inclus une validation des bordereaux d'élimination et l'établissement d'un certificat de destruction. "En ce qui concerne les archives des services du personnel ou documents comptables, il est impératif qu'on ne puisse pas les récupérer après élimination. Nous préconisons l'incinération de ce type documents".
Les missions de Marion sont limitées dans le temps, de quelques semaines à plusieurs mois. “Il y a parfois 30 ans d’archives à reclasser, il faut être méthodique et organisé”, précise-t-elle. "Il ne faut pas avoir peur de se retrouver face à une montagne de papiers".
Malgré les contraintes d’horaires et de transports inhérentes à son métier, elle en apprécie le côté humain et relationnel : "c'est parfois un déchirement de quitter un lieu où l'on a travaillé pendant plusieurs mois". Elle conseille aux futurs archivistes de commencer par l'itinérance afin de se former sur le terrain et connaître les différents services. Plus tard, elle souhaite réintégrer un dépôt d’archives et pourquoi pas, un poste à responsabilités : "j'aimerais faire davantage et m'investir dans la valorisation du patrimoine, notamment en montant des expositions et en sensibilisant les jeunes". Elle regrette que son métier soit aussi mal connu : "c'est un très vieux métier, qui date de la Révolution Française, mais c'est sans conteste un métier d'avenir !".
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