Que la politique ait été ancrée dans leur éducation ou qu’ils l’aient découverte au détour d’un tract, tous affichent une motivation sans faille et un engagement véritable.
Pour Marine Caron, 23 ans, la politique s’est imposée d’elle-même. La jeune femme se présente aux côtés du candidat UDI (Union des Démocrates et Indépendants) à Rouen, Patrick Chabert. “C’est en 2007 que j’ai commencé à m’intéresser à la politique”, explique-elle. A la suite d’une Licence de droit et Sciences politiques à Paris, Marine Caron intègre un Master droit et relations internationales. “J’ai effectué un stage aux côtés de Catherine Morin-Dessailly au Sénat”, se remémore-t-elle. Quelques mois plus tard, la jeune rouennaise s’encarte au Nouveau Centre.
Pour Mounia Lakhal, 25 ans, la politique n’était pas une évidence. “J’ai découvert Les Verts à l’occasion d’une réunion à la Maison des Jeunes et de la Culture de Grieu. Les sujets abordés m’ont intéressée et m’ont permis d’accéder à une démarche citoyenne que je n’avais pas avant”, avoue la jeune femme.
Alexis Ringot, 18 ans, brigue une première investiture à la mairie de Grand-Quevilly. “Je milite à l’UMP depuis les régionales de 2010. En juillet 2013, j’ai commencé à créer une liste d’opposition qui me semblait nécessaire dans ma ville et finalement, c’est moi qui me présente”, raconte l’hypothétique futur maire.
De l’autre bord, Laura Slimani, 24 ans, arrive en dixième position sur la liste de l’actuel maire sortant rouennais. “Je suis entrée au bureau des socialistes en 2012 et j’ai été nommée présidente du Mouvement des Jeunes Socialistes en avril de cette année”.
Toujours plus loin
Si l’envie de faire le bien autour d’eux les anime et les rassemble, ils n’ont pas toujours baigné dans ce milieu. Leur intérêt a évolué au fil du temps et des meeting, jusqu’à atteindre son apogée récemment. “J’étais spectatrice au départ et j’ai eu envie de participer, de pouvoir agir”, explique Mounia Lakhal.
A tribord, Alexis Ringot évoque d’autres raisons. “J’ai voulu faire valoir mes idées”. La jeunesse de ses politiciens en herbe peut être déconcertante, mais aucun d’entre eux ne la considère comme une faiblesse. “Notre génération a un regard différent sur la société et elle n’est pas assez représentée”, estime Antoine Tifine, militant de la liste “Décidons Rouen” aux côtés de Jean-Michel Bérégovoy. “Je pense que l’on a besoin d’un renouveau, les jeunes sont plein d’idées audacieuses et ont de l’énergie à revendre”, analyse Marine Caron. Tout juste majeur, Alexis Ringot a plus de mal à faire valoir ses opinions même si beaucoup affirment que sa jeunesse amoindrit les tentatives de corruption. Quant à leurs probabilités de gagner, tous sont unanimes. “On a nos chances”, psalmodient-ils en cœur.
- Repères
Bonaparte. Le plus jeune président de la République en France fut Louis-Napoléon Bonaparte. Il a été élu le 10 décembre 1848 alors qu’il n’avait que 40 ans.
48 ans. Le plus jeune président de la Vème République n’est autre que Giscard d’Estaing, élu en 1974 à 48 ans. Il quitte le pouvoir en 1981, remplacé par François Mitterand.
Candidat. Dans les petites villes, Il faut déclarer sa candidature auprès des services du représentant de l’Etat dans le département. Tous les électeurs sont éligibles.
Scrutin. Il existe deux modes de scrutin. Un majoritaire plurinominal pour les communes de moins de1 000 habitants et un proportionnel de liste pour les grandes villes.
Comment devient-on un homme politique
Devenir un responsable politique ne nécessite pas de diplôme spécifique. Malgré tout, la plupart de nos hommes d’engagement sortent de grandes écoles. Parmi les parcours classiques, beaucoup font le choix de l’ENA (Ecole Nationale d’Administration), qui permet l’accès à de hautes fonctions publiques. Laurent Fabius, ancien maire de Grand-Quevilly, fait partie des énarques locaux. D’autres choisissent d’intégrer l’Institut d’études politiques, souvent désigné par l’apocope “Sciences Po”. L’actuel président de la République François Hollande, qui est né à Rouen, a fréquenté l’établissement.
Si la politique vous fascine et que Sciences Po vous effraie, il existe d’autres moyens. Deux rouennais vous le prouvent. L’ancienne maire de Rouen, Valérie Fourneyron est médecin. Jean-François Bures, candidat UMP pour la ville de Rouen est, lui, titulaire d’un BTS action commerciale.
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