Film dans lequel deux couples amis depuis 30 ans qui se retrouvent chaque week-end dans leurs maisons de campagne voisines de Normandie, voient leur amitié vaciller suite à la séparation de l'un des leurs.
Soutenu par le Pôle Image Haute-Normandie, ce film tourné principalement à Benouville et à Etretat en 2013, interroge la fragilité des relations et la solitude dans le couple. Anne Villacèque dresse une fresque intimiste sur les côtes normandes, qui résonne parfois comme une fable; une réflexion sur la quête du bonheur à la fois violente et amère.
Anne, comment ce sujet s'est-il imposé à vous?
"Dans mes premiers documentaires et films, je m'intéressais essentiellement à l'adolescence. En approchant la cinquantaine, j'ai le désir de me pencher sur la relation de couple, d'évoquer cet âge fragile où on s'interroge sur ses attentes, ses engagements. Le sujet du film entrait donc en résonnance avec mes interrogations personnelles".
Vous avez choisi de faire intervenir un narrateur, pourquoi?
"Dans ce drame, le narrateur accompagne les personnages dans leurs souffrances, sans ironie et sans cynisme. Avec cette voix off, j'ai voulu faire référence à Truffaut que j'admire".
Karin, qu'est ce qui vous a séduit dans ce scénario?
"Anne Villacèque cultive le goût du mot juste. Elle réussit à définir le sentiment exact rajoutant une touche de couleur savamment dosée comme dans une palette impressionniste".
Quel regard avez vous sur le personnage de Christine ; la femme abandonnée par son mari que vous incarnez à l'écran?
"C'est une femme profondémment névrosée qui possède néanmoins une grande force vitale, elle est sans cesse sur le fil. C'est le genre de personnage que j'adore regarder et jouer. J'allais vers ce rôle avec une profonde excitation. Lorsque j'ai découvert le film enfin monté pour la première projection, je m'y suis oubliée. Je n'ai pas eu cette curiosité narcissique de l'acteur qui regarde son travail accompli, mais je me suis complètement laissé entraîner par cette histoire".
Native de Rouen et ancienne élève du lycée Corneille, avez-vous apprécié de revenir tourner en Normandie?
"Cela faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé ! Le dernier de mes tournages en Normandie c'était en 1997 pour le film d'Ingrid Gogny Rouen, cinq minutes d'arrêt. Les paysages normands m'exaltent: ce sont des lieux profondément nostalgiques mais qui peuvent aussi être ravissants quand les pommiers sont en fleurs."
Sortie en salle le 26 février
Elodie Laval
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