"La musique n'active pas une zone, mais plusieurs régions du cerveau", expliquait mardi Hervé Platel, professeur de neuropsychologie. Très longtemps, les scientifiques ont cru, sur la base d'observations empiriques, que le cerveau "droit" était musicien et le cerveau "gauche" celui du langage.
La neuro-imagerie cérébrale a bouleversé la donne depuis une trentaine d'années. Les travaux d'Hervé Platel, après ceux du pionnier Bernard Lechevalier (unité Inserm U1077) ont permis d'établir une "cartographie" cérébrale de la mémoire musicale chez des sujets musiciens et non-musiciens.
Non seulement les deux hémisphères cérébraux sont impliqués, mais on a noté chez les musiciens une hypertrophie d'une région du cerveau, l'hippocampe, qui joue un rôle clé dans la mémoire. C'est aussi une des rares zones du cerveau à produire de nouveaux neurones pendant toute la vie.
Un atelier de chant proposé à des malades d'Alzheimer, à Biéville en Basse-Normandie, a produit des résultats inespérés. Les résidents, bien qu'atteints de troubles sévères de la mémoire, ont été capables de retenir de nouvelles chansons, et de s'en souvenir, pour certains, même après un arrêt de plus de quatre mois.
Un atelier d'apprentissage de la guitare manouche, dont les effets seront suivis par les scientifiques, va débuter cette année.
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