Arcole Industries force la main aux grévistes en menaçant de retirer sa proposition de reprise si les grèves ne cessent pas. De nombreux salariés poussent donc les syndicats à la signature de l'accord pour enfin permettre au tribunal de commerce de Pontoise (où les discussions doivent reprendre dans les prochaines heures) de statuer sur cette offre. Ces salariés craignent le retrait du repreneur, dernier espoir pour sauver des milliers d'emplois en France.
Pourtant, dans la banlieue rouennaise, le site de Saint-Etienne-du-Rouvray, qu'Arcole Industries ne prévoit pas de conserver, fait figure d'irréductible gaulois. Nicolas Larose, délégué CGT, refuse "d'être pris en otage par les clauses suspensives (du repreneur) qui menace de retirer sa proposition en cas de mouvements sociaux sur les sites. C'est purement et simplement du chantage". Le syndicat continue de faire le forcing. Au travers de son communiqué du 31 janvier, elle dénonce la politique de l'Etat qui subventionne le plan social de Mory Ducros à hauteur de 17,5 millions d'euros. Le syndicat estime que cet argent serait mieux employé dans la création d'un pôle public de transports. Il rappelle les atouts du site, implantés à proximité du centre multimarchandises de Rouen et de la gare de triage SNCF.
Arcole Industries, spécialisé dans la reprise d'affaires en difficulté, sauvegarderait 2.150 emplois sur les 5.000 concernés en France. Chaque salarié licencié percevrait une indemnité supra-légale de 7.000 €. Une indemnité qui ne suffit pas aux 112 salariés congédiés de Saint-Etienne-du-Rouvray.
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