Le 5 juillet, Christian Blanc assurait avoir présenté sa démission du gouvernement pour retrouver sa 'liberté” et faire face à 'un lynchage sans preuve”, dirigé contre le gouvernement autant que contre lui, affirmait-il.
Mais l'Elysée présentait ce départ d'une autre façon : le président de la République avait accepté la démission de Blanc, et celle d'Alain Joyandet, pour sanctionner des comportements jugés inadmissibles. Pourtant, les cigares de Blanc (12 000 euros), et le jet privé loué par Joyandet (116 000 euros), n'étaient pas plus graves que les détournements d'appartements de fonction par d'autres ministres. Et certainement moins graves que le cas d'Eric Woerth, soupçonné de conflit d'intérêts dans son traitement du dossier fiscal de Liliane Bettencourt lorsqu'il était ministre du Budget, poste qu'il occupa jusqu'en mars 2010...
Que Mme Woerth ait travaillé pour Mme Bettencourt (fraudeuse en Suisse, bénéficiaire du bouclier fiscal), et cela en pleine réforme des retraites menée par M. Woerth : voilà qui mettait ce dernier en porte à faux. Le 6 juillet, on apprenait que le parquet de Nanterre allait ouvrir une enquête sur le couple Woerth. Mais l'Elysée persistait à défendre Eric Woerth, comme si l'avenir de la réforme dépendait de la présence de cet homme au gouvernement. Pouvait-on admettre l'argument selon lequel Woerth, malgré son image de grand commis rigoureux, pâtissait du maintien au gouvernement de certains de ses collègues ? Comme si le départ de Blanc et Joyandet allait suffire à alléger la pression sur le ministre du Travail'' ?
Pression exercée avec une vigueur croissante par l'opposition de gauche : Soit la démission des deux ministres est une tentative de l'Elysée de jeter du lest, et alors c'est tardif et cela pose plus fortement la question d'Eric Woerth. Soit ces démissions sont spontanées, et alors c'est l'image d'un délitement qui appelle à un changement de gouvernement, proclame Jean-Christophe Cambadélis, député PS de Paris. Et Noël Mamère, député des Verts, parle de pare-feu pour protéger Eric Woerth.
L'opinion condamne
On peut donc douter que les démissions de Blanc et Joyandet calment l'opinion française. Ni que l'irritation de celle-ci s'en tienne à viser des ministres... Même si Nicolas Sarkozy déclare qu'il n'est personnellement pas du genre à faire payer des cigares par le Trésor public, il suffit de consulter les sondages : selon une enquête TNS de la semaine dernière, le chef de l'Etat est tombé à 26% d'opinions favorables. Jamais sa cote n'a été aussi basse. Et il n'est pas seul en cause. Lundi matin, un sondage Viavoice indiquait que 64% des Français estiment les dirigeants politiques plutôt corrompus''. Dans ce climat, la gauche commence à croire à sa victoire en 2012.
Mais l'Elysée présentait ce départ d'une autre façon : le président de la République avait accepté la démission de Blanc, et celle d'Alain Joyandet, pour sanctionner des comportements jugés inadmissibles. Pourtant, les cigares de Blanc (12 000 euros), et le jet privé loué par Joyandet (116 000 euros), n'étaient pas plus graves que les détournements d'appartements de fonction par d'autres ministres. Et certainement moins graves que le cas d'Eric Woerth, soupçonné de conflit d'intérêts dans son traitement du dossier fiscal de Liliane Bettencourt lorsqu'il était ministre du Budget, poste qu'il occupa jusqu'en mars 2010...
Que Mme Woerth ait travaillé pour Mme Bettencourt (fraudeuse en Suisse, bénéficiaire du bouclier fiscal), et cela en pleine réforme des retraites menée par M. Woerth : voilà qui mettait ce dernier en porte à faux. Le 6 juillet, on apprenait que le parquet de Nanterre allait ouvrir une enquête sur le couple Woerth. Mais l'Elysée persistait à défendre Eric Woerth, comme si l'avenir de la réforme dépendait de la présence de cet homme au gouvernement. Pouvait-on admettre l'argument selon lequel Woerth, malgré son image de grand commis rigoureux, pâtissait du maintien au gouvernement de certains de ses collègues ? Comme si le départ de Blanc et Joyandet allait suffire à alléger la pression sur le ministre du Travail'' ?
Pression exercée avec une vigueur croissante par l'opposition de gauche : Soit la démission des deux ministres est une tentative de l'Elysée de jeter du lest, et alors c'est tardif et cela pose plus fortement la question d'Eric Woerth. Soit ces démissions sont spontanées, et alors c'est l'image d'un délitement qui appelle à un changement de gouvernement, proclame Jean-Christophe Cambadélis, député PS de Paris. Et Noël Mamère, député des Verts, parle de pare-feu pour protéger Eric Woerth.
L'opinion condamne
On peut donc douter que les démissions de Blanc et Joyandet calment l'opinion française. Ni que l'irritation de celle-ci s'en tienne à viser des ministres... Même si Nicolas Sarkozy déclare qu'il n'est personnellement pas du genre à faire payer des cigares par le Trésor public, il suffit de consulter les sondages : selon une enquête TNS de la semaine dernière, le chef de l'Etat est tombé à 26% d'opinions favorables. Jamais sa cote n'a été aussi basse. Et il n'est pas seul en cause. Lundi matin, un sondage Viavoice indiquait que 64% des Français estiment les dirigeants politiques plutôt corrompus''. Dans ce climat, la gauche commence à croire à sa victoire en 2012.
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