Après plus de quarante jours de tournage, en de multiples points de la région, l’équipe en est aux finitions. Enfin presque. “Il y a encore quelques plans à tourner. Mais c’est à la marge”, raconte Fabien Drugeon, le réalisateur. L’activité la plus intense concerne actuellement la post-production : mixage, effets spéciaux, étalonnage... Rien n’est laissé au hasard. Et tout cela prend du temps ! “Il ne faut pas regretter une sortie plus tardive. C’est une phase importante. Il ne faut pas l’expédier”, estime Jonathan Perrut, président des Films du Cartel.
“Nous voulons être jugés sans complaisance”
Autre motif au retard de la sortie en salle de Guillaume, la jeunesse du Conquérant : l’obtention d’un visa d’exploitation, autorisation administrative indispensable afin de prétendre à l’exploitation du film de 85 minutes dans les salles de cinéma françaises. “A l’origine, nous avons pensé à une diffusion locale, en Normandie”. Mais à force de rencontres, d’échanges, et surtout au terme “d’une aventure humaine devenue aussi intense que le film lui-même”, les deux amis en sont convaincus : la genèse de Guillaume suscitera de l’intérêt au-delà de nos frontières régionales. “C’est une histoire assez sous-exploitée par le cinéma”, rappelle Fabien Drugeon. “A l’exception d’un téléfilm de 1982”. L’attente en est donc d’autant plus forte. “Nous avons hâte de partager notre long-métrage avec toute la Normandie. Nous avons voulu jouer aux grands. Nous voulons être jugés sans complaisance”, souligne Jonathan Perrut.
Guillaume à l’âge de 8 ans
Avec plus de 300 bénévoles, tour à tour reconstituteur, figurant ou assistant technique, Guillaume, la jeunesse du Conquérant promet une immersion sans concession dans l’histoire du plus illustre des Normands. Même si sa vie comporte une ribambelle de zones d’ombre. “Il y a beaucoup de flous. Mais je m’en suis servi pour créer du cinéma. Souvent, le problème avec les récits historiques, c’est qu’on en a une image très figée. Un peu “Tapisserie de Bayeux”. Or, ce sont déjà les sentiments humains qui dirigeaient les hommes à cette époque”, indique le réalisateur de 32 ans.
Pour être au plus près de la réalité, et après s’être lui-même plongé dans les récits d’alors, ce dernier s’est entouré de plusieurs historiens, parmi lesquels Jean-Marie Levesque, conservateur au Musée de Normandie. “Ils ont lu le synopsis et ont été des consultants très précieux”, explique-t-il. Car si l’histoire se met en scène, elle ne s’invente pas pour autant. “Nous avons ainsi pu discuter de certains des choix scénaristiques”, complète Jonathan Perrut.
Dans la première scène, Fabien Drugeon a en effet fait le choix de placer le spectateur en 1066, à la veille de la victoire de Guillaume à la bataille d’Hastings, qui lui conférera la couronne d’Angleterre, jusqu’à sa mort en 1087. Mais par un flash-back, c’est un Guillaume fragile que le public découvrira : un enfant de 8 ans, confronté à sa première épreuve : la mort de son père.
Le visa d’exploitation pourrait leur être accordé d’ici deux à trois mois.
REPERES
Inédit ! A partir du jeudi 30 janvier, et jusqu’au dimanche 2 février uniquement, découvrez des images inédites du film.
Gros sous Le magazine Historia a publié un classement des “dix personnages les plus riches de l’histoire” . Guillaume arrive à la 7e place avec 178 milliards d’euros !
Tournage Le film a été tourné exclusivement en Normandie : à Clarbec et Villers-sur-Mer (Calvados), Rabodanges (Orne) ou encore Pirou (Manche).
Financement Le budget du film Guillaume, la jeunesse du Conquérant est estimé à 60 000 €. Différents partenaires ont soutenu le projet, dont plusieurs collectivités.
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