Dans l'établissement, il s'assied à coté de deux hommes. Les comparses semblent avoir bien arrosé leur nuit et s'expriment bruyamment. Un peu trop au goût du père, dont l'enfant se met à pleurer. Il demande à ses voisins de baisser le ton. Cela n'est pas du goût de l'un des deux hommes qui commence à s'emporter. Avec sa poussette, le père décide donc de quitter le café.
Il est aussitôt poursuivi par un des deux acolytes, qui le frappe au ventre. Le second ceinture son ami pour le ramener à la raison. En fait d'un coup de poing, le père a reçu un coup de couteau. Il est transporté au CHU tandis que la police interpelle l'agresseur, qui entre temps a jeté son couteau dans la poubelle du bar.
"Il s'est empalé sur le couteau tout seul !"
En comparution immédiate, lundi 20 janvier, le prévenu répondait de violences aggravées. Selon lui, c'est le père de famille qui l'a agressé : "J'ai ouvert mon couteau pour me défendre. Je ne voulais pas porter de coup". "C'est ça, il s'est empalé sur le couteau tout seul !" "Ce n'est pas un accident, Monsieur !", l'interrompt la présidente.
Le prévenu est abstinent depuis huit ans. A l'audience, il avoue avoir rechuté récemment. Son taux d'alcool au moment des faits était de 1,4 g/l de sang. Une violence avec arme en 2000 et une conduite en état alcoolique ornent son casier judiciaire.
Le procureur requiert 18 mois d'emprisonnement avec six mois de sursis mis à l'épreuve. Maître Eric Gaillard, pour la défense du prévenu, indique que les patrons du bar ont clairement entendu la victime dire au prévenu qu'il allait le retrouver et le "briser en deux".
Le prévenu a finalement été condamné à un an d'emprisonnement assortis d'un sursis mise à l'épreuve de six mois. Il aura interdiction de fréquenter des débits de boissons. Son couteau lui a été confisqué. Il devra indemniser sa victime de 1000 euros.
Il a été immédiatement incarcéré.
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