Deux jours auparavant, les trois prévenus avaient été interpellés en gare maritime de Ouistreham. Cinq clandestins de nationalité albanaise avaient été découverts dans un camion frigorifique contenant 17 tonnes de brocolis.
A l'audience, les deux passeurs présumés prétendent, par interprète interposé, qu'eux aussi voulaient partir refaire leur vie en Grande-Bretagne. "Pourquoi n'êtes vous pas montés avec les cinq autres ?", leur demande la présidente. "On n'a pas eu le temps et on a eu peur", se justifient les deux Albanais. "Vous n'avez pourtant pas eu peur de laisser les cinq hommes voyager par une température de 0 à 3 degrés !", reprend-elle.
Le chauffeur du camion espagnol explique lui à la justice qu'il s'est laissé tenter par la "prime" de 1000 euros par homme passé, qui lui aurait été réglée lors de son arrivée en Angleterre. Selon son témoignage, c'est la première fois qu'il transporte des étrangers. Mais la présidente lui objecte qu'il a été contrôlé à Calais, le 23 juin 2013, avec des clandestins à bord. "Là, je ne savais pas qu'ils étaient montés", se défend-il.
Pour le procureur, les trois hommes ont exploité la misère humaine, et l'espoir d'une vie meilleure, sans égards pour la vie des clandestins. Ils sont les rouages d'un réseau. Il requiert douze mois d'emprisonnement assortis d'une interdiction de séjour de cinq ans.
Le tribunal a finalement suivi les réquisitions et a maintenu les trois hommes en détention. Le territoire français leur est interdit pour une durée de trois ans.
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