Le jeune homme se dit égyptien. Il se fait appeler M. A. H. En 2005, âgé 19 ans, il quitte son pays natal pour l’Italie. Deux jours après, il passe la frontière française pour rejoindre la communauté égyptienne de Paris. Il fait l’objet de plusieurs mesures de reconduite à la frontière. A chaque fois, la procédure échoue.
Quand la préfecture demande au consulat d’Egypte de confirmer que l’homme est bien l’un de ses ressortissants, le consul prétend qu’il n’est pas l’un des siens. Les photos ne concordent pas. L’individu, qui avait été conduit au centre de rétention de Vincennes, ressort libre. Alors, face aux échecs des procédures administratives, la préfecture enclenche une procédure pénale pour séjour irrégulier entre janvier et novembre 2013.
L’homme interpellé sur un chantier
Le jeune homme vivote. Il effectue quelques petits travaux “au noir” jusqu’à ce fameux 14 novembre où il est interpellé sur un chantier puis incarcéré. Le 30 décembre, c’est détenu qu’il comparait devant le tribunal correctionnel de Rouen. Le procureur s’interroge car le jeune homme est resté vague sur ses origines et ses renseignements lui semblent plus que lacunaires. Ainsi, le prévenu est incapable de dire où il a passé son enfance.
“Pourquoi l’Egypte dit que vous n’êtes pas égyptien?” demande le magistrat. “Je ne sais pas pourquoi ils ont dit ça”, se défend l’inculpé. “Pourquoi ne pas être rentré en Egypte entre janvier 2011 et novembre 2013 ?” s’étonne le magistrat. L’homme prétend n’avoir aucune famille en Egypte. Le prévenu, s’est-il volontairement maintenu sur le territoire français ? Son avocate plaide la relaxe. “Comment quelqu’un qui n’a aucun papier, pas d’argent, peut, quand bien même il le voudrait, regagner l’Egypte ?” Il a été condamné à un mois de prison avec sursis.
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