L’homme avait été interpellé plusieurs mois auparavant par la gendarmerie de Montville qui, après avoir enquêté sur ce trafic de stupéfiants, avait procédé à une vague d’interpellations. Les forces de l’ordre avaient retrouvé chez lui tout le matériel du “petit commerçant de cannabis” : une feuille de compte, 506 grammes de résine et 5g d’herbe. L’inculpé, qui consomme depuis l’âge de 17 ans, a reconnu son implication et s’en est expliqué.
Une déconcertante franchise devant le juge
“J’ai commencé à vendre plus ou moins en même temps que je consommais. Un à trois joints tous les soirs. J’ai arrêté quand j’étais avec ma copine. Puis en novembre ou décembre 2012, j’ai repris dans des quantités plus importantes jusqu’à ce que je me fasse attraper”, a-t-il développé. Le prévenu estime avoir acheté entre 500 g et un kilo de résine par mois entre novembre 2012 et février 2013. Il les aurait revendus par portion de 100 à 300 g. En garde à vue, le jeune homme avait évoqué des quantités supérieures, de l’ordre de 59 000 € de stupéfiants sur deux ans !
Une quinzaine de clients
“A qui vendiez-vous, a demandé le juge.
- A des clients.
- Oui, on est d’accord... Mais à qui ?
- Je devais avoir 14 ou 15 clients réguliers. Je vendais entre 500 g et un kilo par mois.
- Consommez-vous toujours ?
- Oui, de temps en temps.
- Pourquoi ?
- Bah, pourquoi arrêter ?
- Parce que c’est interdit !
- Oui, c’est sûr. Mais je ne bois pas. Je ne fume pas de cigarette. Cela ne fait de mal à personne, à part à moi. Je veux arrêter, mais, pas tout de suite !
- Cela a le mérite de la franchise ! Madame le procureur vous dira ce qu’elle pense de cette franchise.”
Le prévenu a été condamné à 30 mois de prison dont 20 mois avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve pendant deux ans avec injonction de soins.
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