C’est une nuit particulière. La seule de l’année, parfois, où toute la famille se trouve réunie. Mais dans certains foyers, le soir de Noël, il manque quelqu’un. “L’important, c’est de ne pas le subir. Travailler à cette date, ce doit être un choix”, estime Stéphane Pugnat, maître restaurateur caennais, à la tête du restaurant Le Dauphin.
Son établissement sera l’un des seuls de Caen à ouvrir ses portes pour dîner le 24 décembre, mobilisant une dizaine de ses salariés. “Nous faisons en moyenne 70 couverts. Beaucoup de nos clients sont des familles caennaises et, à la marge, quelques touristes venus passer la fin de l’année en Normandie. Nous allumons un feu dans la cheminée... L’ambiance est particulière”, explique le chef.
“Le Père Noël passera un peu plus tôt”
A Hérouville, le personnel de la résidence du Val, un établissement d’hébergement de 45 lits pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), s’apprête aussi à réveillonner. Mais plus sobrement. “La moyenne d’âge de nos résidents est de 87 ans. Ils n’aiment pas vraiment veiller tard”, indique la directrice, Sylvie Hibert. La nuit du 24 décembre ressemble donc à beaucoup d’autres, sauf peut-être pour les deux personnes d’astreinte, à partir de 22h. “Le planning est établi suffisamment tôt pour que chacun s’organise”. La prime de Noël finit de convaincre les plus indécis.
Laurent Lefoyer, aide médico-psychologique à la résidence du Val, travaillera, lui, le 25 décembre, dès 6h45 du matin. Ainsi, “le Père Noël passera un peu plus tôt cette année” pour ses trois enfants âgés de 3 mois à 5 ans. Une situation que ce professionnel de santé ne vit pas comme une fatalité : “Elle fait partie des contraintes inhérentes à la profession”.
A quelques pas de là, le responsable de l’officine caennaise, désignée cette année pour être la pharmacie de garde dans la nuit du 24 au 25 décembre, partage un diagnostic sensiblement identique. “Cela fait partie du service. Je vais être ouvert jusqu’à 22h. Après quoi, jusqu’à 9h, les demandes passeront toutes par le commissariat qui m’alertera”, explique-t-il. Avantage pour ce professionnel de la santé : il dispose, avec son épouse pharmacienne, d’une loge au-dessus de son commerce. Il n’y aura ni sapin, ni crèche, mais ses proches feront le déplacement !
“Le bip à portée de main”
Dans les trois centres de secours de l’agglomération caennaise (Couvrechef, Canada et Ifs), 52 sapeurs-pompiers seront de garde, dans la nuit du 24 au 25. Dans les deux premiers, qui sont dotés de logements, les personnels de garde pourront toutefois être auprès des leurs, un “bip” toujours à portée de main pour gagner le terrain en quelques secondes si besoin. Cinq personnes seront également mobilisées au Centre de traitement de l’alerte, où arrivent les appels du 18.
Repères
Transports > 43 conducteurs de bus et de tramway seront mobilisés, la nuit du réveillon, dans l’agglomération. La fréquence sera similaire à celle d’un dimanche.
En prison > Le 24 et le 25 décembre, rien ne change au centre pénitentiaire de Caen si ce n’est un “repas amélioré, comme le 31”, indique Karine Vernière, la directrice.
Aux urgences > Au total, la nuit de Noël, 21 personnes (médicaux et paramédicaux) sont mobilisés au service des urgences du CHU de Caen.
Radio > L’information ne s’arrête jamais sur Tendance Ouest ! Mercredi 25 décembre, retrouvez votre premier bulletin régional à partir de 7h (100.2 à Caen et dans son agglo).
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