Passionné d’archéologie depuis son enfance, Sébastien Varea vient de réaliser son rêve. Cette année, lui et son associée Christelle Larson-Bozon ont recruté 40 archéologues, tous en CDI (un luxe dans la profession !) et déjà mené cinq chantiers de fouilles préventives après avoir obtenu le précieux agrément de la part de l’Etat. “Regardez, voilà les restes humains d’une nécropole que nous avons fouillée à Yssingeaux (Haute-Loire)”, lance-t-il en observant, tout sourire, les premiers “trophées” de son équipe d’archéologues, entreposés dans un hangar au sein du Marché d’Intérêt National (MIN) de Rouen, où son entreprise a récemment déménagé.
Des cadastres à la 3D
Si l’histoire est extraordinaire, c’est que sa société, créée il y a sept ans, n’était pas du tout destinée à exhumer de la terre des restes historiques. Géomètre de formation, Sébastien Varea avait lancé AFT (Actuel Foncier Topographie) sans penser que, moins de dix ans plus tard, celle-ci se déclinerait en trois branches : topographie, patrimoine et archéologie. Après l’expertise-géomètre, AFT s’est d’abord fait un nom dans la numérisation 3D de lieux ou d’objets historiques. L’équipe “patrimoine” a scanné une partie de Pompéi, la tête maori anciennement conservée à Rouen, celle du roi Henri IV ou encore le château de Versailles et son parc, pour Google. Rien que ça. Prochainement, l’équipe devrait s’attaquer à 4 000 scultpures de Picasso, qui vivront à leur tour en 3D. Un superbe moyen de conservation, ultra-précis, permettant d’ouvrir à tous la porte de ces trésors via les réseaux. Enfin, dernièrement, une agence a vu le jour en Algérie, un pays richissime en patrimoine, nouvelle terre de promesses pour AFT.
Une croissance folle
En débarquant dans l’archéologie préventive, AFT frappe un grand coup dans un milieu pas toujours habitué aux soubresauts et aux innovations. “Aux promoteurs qui font appel à nous, nous pouvons leur proposer en plus notre expertise de géomètre ou de valorisation du patrimoine. Une sorte de pack complet, à l’américaine. Ils adorent”, glisse Sébastien Varea.
En pleine croissance, sa société ne lui laisse guère aujourd’hui de temps libre. A 32 ans, le jeune patron vit à cent à l’heure. “Mais tout le monde est heureux. Les archéologues sont soulagés de pouvoir travailler dans la sérénité, précise-t-il. Et puis nous produisons de la croissance... sans dumping !”
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