Quelle est la responsabilité du Conseil général en matière de viabilité hivernale ?
“Elle concerne l’ensemble de notre réseau, soit 5 500 km de routes départementales qui convergent toutes vers l’agglomération caennaise. La responsabilité du bon état des routes de Caen la mer revient alors à l’agglomération. Il est de notre responsabilité que le réseau soit en parfait état, même lorsque l’agressivité hivernale est forte, en particulier lorsque nous avons beaucoup de neige.”
Comment vous préparez-vous à l’hiver ?
“Nous avons un plan qui reste opérationnel à n’importe quel moment dès le mois de novembre. Cette année, nous l’avons lancé le 15. Il repose aussi bien sur des moyens humains que matériels. Nos agents, s’ils ne sont pas en service sont d’astreinte, prêts à intervenir. Côté matériel, nous disposons de six agences routières dans le département et d’une trentaine de centres d’exploitation. Nous comptons 36 équipes avec 36 engins capables d’intervenir sur 36 circuits sur le réseau principal, soit 1 250 km.”
Combien de temps vous faut-il pour être efficace ?
“Nous avons acquis il y a deux ans des étraves, une sorte de lame que nous mettons devant des engins de type agricole, et qui nous permettent notamment de déblayer les routes du réseau plus secondaire. Ça a permis de multiplier par deux l’étendue du territoire que nous pouvons déblayer en 48h. La preuve en mars dernier quand tout le département a été touché. Hormis quelques endroits difficiles d’accès, le plan a fonctionné.”
Ce plan de viabilité hivernal ne concerne-t-il que les épisodes neigeux ?
“Il ne faut pas oublier le verglas. Nous comptons alors sur nos saleuses et sur nos stocks, soit 200 tonnes. Avec ces stocks nous pouvons tenir une semaine. Nous avons augmenté notre efficacité en créant de la saumure, mélange d’eau et de sel. La recette est très efficace. Elle permet de diviser par deux, les besoins en sel.
Quels sont les secteurs difficiles à dégagés ?
“Tous ceux qui ne sont pas plats, ou qui sont éloignés du réseau prioritaire, comme le Bocage ou le Pays d’Auge. La priorité, c’est de préserver l’activité économique, notamment auprès des agriculteurs qui sont nos partenaires naturels. La solidarité qui se met en place fonctionne plutôt bien.”
Quel est le coût pour le Conseil général ?
“C’est un budget pas facile à prévoir puisqu’il dépend de la météo. Il ne faut pas oublier que les dégâts sur l’état des chaussées n’apparaissent que bien plus tard, au printemps, quand le dégel est passé par là.”
Repères
. 25 ans. Dans le Calvados, un tel plan existe depuis 1987.
. 1,5 million d’euros, le coût du plan de viabilité hivernale en 2012-2013.
. 5 mois. Le plan est en place de la mi-novembre à la mi mars.
. 5 594 km de réseau routiers sont gérés par le Conseil général.
. 70 agents mobilisables.
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