Vous êtes de très loin le plus jeune président de Région de France. N’êtes-vous pas lassé qu’on vous le rappelle à chaque fois ?
“Non, cela n’a rien d’étonnant. J’ai 36 ans et le deuxième président de Région le plus jeune a 59 ans. C’est humain. Etre jeune n’est ni un avantage ni un inconvénient car ce qui compte, c’est l’engagement. Et le mien, dans la continuité d’Alain Le Vern, c’est d’être un président à l’écoute, travaillant pour rassembler et décider. Il n’y pas d’âge pour ça !”
Au vu de votre formation brillante et du début de votre parcours professionnel, pourquoi avoir choisi la politique ?
“Je refuse d’opposer le monde de l’entreprise et la chose publique. J’ai toujours été intéressé par les deux : j’ai travaillé dans le privé, puis dans le public, à la Crea, la Commission européenne ou au Quai d’Orsay. La politique n’est pas un métier. Je crois qu’il est très sain de conserver, si cela est compatible, une activité professionnelle indépendante, même résiduelle. Car dans le mot indépendant, il y a la notion de liberté”.
Quelle est votre priorité en tant que président du Conseil régional ?
“Dans la continuité du travail mené par Alain Le Vern, ma priorité c’est l’emploi, la diminution du chômage. Nous devons être au rendez-vous et cela passe par ce grand projet d’éco-région que je porte à mon tour. Seules l’innovation et la qualité permettront à nos entreprises de créer des emplois”.
Quelle doit-être la place de Rouen dans votre vision de la région ?
“La Haute-Normandie a besoin d’une métropole forte mais aussi d’une Région forte. C’est du gagnant-gagnant. Il ne peut y avoir qu’une seule métropole : Rouen, la Crea. Quand nous recevons le patron d’Areva, par exemple, ce dernier a besoin de savoir où sont les grands centres de recherche et de décision. Nous avons besoin d’un vaisseau amiral, d’un porte-étendard dans tous les domaines. Aujourd’hui, nous avons la même couleur politique avec le président de la Crea : c’est un avantage. Tous les ingrédients sont là pour travailler et avancer vers le succès. Mais la métropole ne doit pas pour autant assécher les territoires alentours”.
Et la réunification de la Normandie, y êtes-vous sensible ?
“Il n’y a pas de tabou ! Je suis un homme pragmatique. Parfois, des liens se créent avec la région Picardie, parfois avec la Basse-Normandie (comme pour l’aéroport de Deauville), ou l’Ile-de-France, selon l’intérêt de nos territoires. C’est cela qui compte, il n’y a pas d’idéologie à faire. La seule question que nous devons nous poser est de savoir si cela est utile ou non”.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.