Il n'en fallait pas plus au député-maire de Caen pour prendre sa plume et s'insurger contre cette éventualité dans un courrier adressé au Préfet de Région et du Calvados, Christian Leyrit : 'La ville de Caen ne peut que s'opposer à une telle perspective� Philippe Duron reconnaît que cette situation l'inquiète. 'Une rumeur peut devenir très vite une réalité. Je l'ai vécu récemment avec la dissolution du 18ème régiment de transmission de Bretteville sur Odon. Au départ, il n'y avait aucun risque. Deux mois plus tard, la décision tombait�
Faut-il vraiment craindre la fermeture de la maison d'arrêt de Caen ? Elle est certes vieillissante et ne répond pas au principe de l'incarcération en cellule individuelle adopté par les sénateurs et les députés en octobre 2009. La surpopulation carcérale y apparaît aussi comme un véritable fléau. Au 1er septembre 2008, 450 personnes y étaient emprisonnées pour 316 places théoriques. A la même date un an plus tard, elles étaient 482 ! En ce moment, la maison d'arrêt de Caen a un taux d'occupation de plus de 165%, dénonce Philippe Devique, surveillant de prison et secrétaire régional de l'Union fédérale autonome pénitentiaire (UFAP). Loin d'être seuls, les détenus sont parfois trois dans une même cellule. La promiscuité dans un espace réduit est devenue la règle, avec toutes les conséquences que cela peut provoquer (lire ci-dessous)...
Nous déplorons le manque de transparence du ministère de la Justice à ce sujet, critique Philippe Devique. Contactée, la Chancellerie confirme bien qu'à l'échelle de la France, une réflexion est engagée. Mais aucune décision n'a été prise concernant la maison d'arrêt de Caen, affirme Guillaume Didier, son porte-parole. Même son de cloche pour le Procureur général de Caen : Cette rumeur est dénuée de tout fondement. Je n'ai en aucun cas été informé du moindre des projets.
C'est prendre un gros risque
Pas de quoi toutefois rassurer Philippe Devique et ses collègues, ni le député-maire de Caen. En cas de fermeture de l'établissement caennais, et donc de transferts des détenus vers la Manche, les surveillants pénitentiaires craignent une complication de leurs taches quotidiennes.
La centaine de personnels sera contrainte de faire des dizaines de kilomètres pour aller travailler. Il en ira de même pour les avocats ou encore les familles des détenus de Caen et du Calvados. Pour qu'il y ait une bonne réinsertion des personnes qui ont des démêlés avec la justice, il faut qu'elles gardent le contact avec leur famille. Les éloigner de leur bassin de vie, c'est prendre un très gros risque, estime Philippe Duron avant de conclure : L'implantation de la maison d'arrêt à Caen est indispensable au bon fonctionnement de la justice.
Faut-il vraiment craindre la fermeture de la maison d'arrêt de Caen ? Elle est certes vieillissante et ne répond pas au principe de l'incarcération en cellule individuelle adopté par les sénateurs et les députés en octobre 2009. La surpopulation carcérale y apparaît aussi comme un véritable fléau. Au 1er septembre 2008, 450 personnes y étaient emprisonnées pour 316 places théoriques. A la même date un an plus tard, elles étaient 482 ! En ce moment, la maison d'arrêt de Caen a un taux d'occupation de plus de 165%, dénonce Philippe Devique, surveillant de prison et secrétaire régional de l'Union fédérale autonome pénitentiaire (UFAP). Loin d'être seuls, les détenus sont parfois trois dans une même cellule. La promiscuité dans un espace réduit est devenue la règle, avec toutes les conséquences que cela peut provoquer (lire ci-dessous)...
Nous déplorons le manque de transparence du ministère de la Justice à ce sujet, critique Philippe Devique. Contactée, la Chancellerie confirme bien qu'à l'échelle de la France, une réflexion est engagée. Mais aucune décision n'a été prise concernant la maison d'arrêt de Caen, affirme Guillaume Didier, son porte-parole. Même son de cloche pour le Procureur général de Caen : Cette rumeur est dénuée de tout fondement. Je n'ai en aucun cas été informé du moindre des projets.
C'est prendre un gros risque
Pas de quoi toutefois rassurer Philippe Devique et ses collègues, ni le député-maire de Caen. En cas de fermeture de l'établissement caennais, et donc de transferts des détenus vers la Manche, les surveillants pénitentiaires craignent une complication de leurs taches quotidiennes.
La centaine de personnels sera contrainte de faire des dizaines de kilomètres pour aller travailler. Il en ira de même pour les avocats ou encore les familles des détenus de Caen et du Calvados. Pour qu'il y ait une bonne réinsertion des personnes qui ont des démêlés avec la justice, il faut qu'elles gardent le contact avec leur famille. Les éloigner de leur bassin de vie, c'est prendre un très gros risque, estime Philippe Duron avant de conclure : L'implantation de la maison d'arrêt à Caen est indispensable au bon fonctionnement de la justice.
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