A partir de la fin 2015, de longs serpents aux larges portes remplaceront la vieille loco et les actuelles voitures Corail, accessibles par trois marches, dont la montée s'avère parfois périlleuse, notamment avec des valises.
Le ministère des Transports a donné mercredi le coup d'envoi officiel du renouvellement des trains Corail en signant la convention de financement d'une première tranche de nouvelles rames, avec le président de la SNCF Guillaume Pepy et le président de l'Agence de financement des infrastructures de transport (AFITF) Philippe Duron.
Pour l'achat de ces 34 premières rames et la construction ou l'adaptation de centres de maintenance correspondants, 510 millions d'euros - dont 350 millions pour les trains - seront débloqués par l'Etat, via l'AFITF, avec une option de 100 millions d'euros supplémentaires.
Construits par Alstom, les Coradia Liner promettent plus de confort, 30% de consommation d'énergie en moins, mais aussi un gain de temps, grâce aux performances d'accélération et de freinage, et à la largeur des portes, qui permettent une montée et une descente plus rapide des passagers.
"Sur un trajet Nantes-Bordeaux, on aura près de 10% de gain de temps", assure Jérôme Wallut, directeur général d'Alstom Transport France.
"Prises électriques pour chaque siège, service (de restauration) à bord, nouveau design, ... C'est un niveau de confort grandes distances. Un confort TGV", a-t-il encore vanté.
Il s'agit de la première tranche du renouvellement de l'ensemble du matériel roulant des trains d'équilibre du territoire (TET), annoncée le 9 juillet par Jean-Marc Ayrault.
Le nouveau matériel sera affecté en priorité à trois lignes au départ de Paris, vers Troyes-Belfort, Bourges-Montluçon et Amiens-Boulogne, et aux deux lignes régionales Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon.
Le réseau Intercité, qui exploite les trains Corail, transporte, sur ses 38 lignes et 325 trains quotidiens, environ 100.000 voyageurs par jour. Juste derrière le TGV qui en compte 300.000.
Obsolescence du matériel
Les TER, trains régionaux qui voient défiler chaque jour un million de passagers, vont également connaître un coup de jeune, dans 15 régions.
Jérôme Wallut, d'Alstom, fait état de l'"obsolescence du matériel" existant.
Au début de l'année 2014, les rames Regiolis d'Alstom - même plateforme que les Coradia Liner - et Regio2N de Bombardier, feront leur arrivée dans le paysage, chacun aux couleurs de sa région.
Un étage pour le Regiolis, deux pour le Regio 2N, et, pour les deux trains, une construction d'un seul bloc, sans séparation entre la locomotive et les voitures.
Pour Alstom, ce sont 182 rames qui ont été commandées, pour un montant de 1,3 milliard d'euros. "Un tube bourré de technologie, et on module l'intérieur", explique-t-on chez le constructeur français.
Le concurrent, Bombardier Transport France, met également en avant les multiples configurations possibles : "c'est un train modulable pour répondre à la très grande diversité des régions", a détaillé son président, Jean Bergé.
Une première commande ferme de 129 trains lui a été passée pour un montant total de 1,15 milliard d'euros, le contrat prévoit un maximum de 860 trains.
Le Regio 2N est l'"A380 du TER, un très gros porteur", a commenté, en septembre lors de la présentation du train, le président de la SNCF Guillaume Pepy.
Il a précisé que ce train est "plus grand d'un tiers que le plus grand TER existant. Il permet de faire face à l'explosion du trafic dans les zones denses".
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