Les 6,5 millions de Flamands vont rompre avec les 4 millions de Wallons. Les élections du 13 juin ont vu la victoire des nationalistes flamands. La NVA de Bart De Wever (petit-fils d'un responsable du parti pronazi VNV), devient le premier parti chez les Flamands. Son objectif est simple : l'indépendance de la Flandre.
Tout gouvernement belge est forcément une coalition bilingue. Mais comment en former une avec un partenaire comme Bart de Wever ? Le 14 juin, le roi Albert a entamé les habituels entretiens en tête-à-tête avec les chefs des partis. Ce processus devient un peu plus difficile à chaque élection : en 2007, il avait duré six mois. Pour n'accoucher que d'une formule éphémère
Ces formules politiciennes nationales belges ont en effet de moins en moins prise sur la réalité sociologique du pays. Les deux communautés linguistiques vivent déjà en apartheid : télévision, presse, syndicats, médecine, associations et même religion (sauf l'islam arabophone), toute la vie sociale belge est dédoublée en version néerlandophone et version francophone.
De Wever, gros quadragénaire retors, veut maintenant aller plus loin : jusqu'à la rupture radicale. Cette volonté est l'expression du ras-le-bol de la riche population flamande, qui n'accepte plus de financer le chômage (la fainéantise) de la Wallonie désindustrialisée : 11,3 milliards d'euros par an au profit de Wallons corrompus et mauvais gestionnaires, accusent les Flamands – dont le mépris envers ces Wallons fransquillons (sous-Français) est sans limites.
Langue de bois
Comme pour défier les reproches de la droite flamande, la Wallonie a voté dimanche pour les socialistes d'Elio di Rupo. Si aucune coalition ne se dessine lors des entretiens au palais royal, di Rupo, l'homme à la mèche et au nud papillon, risque désormais de se retrouver Premier ministre d'une assemblée ingouvernable, sous l'il sarcastique des Flamingants qui le regarderont s'enliser comme ses prédécesseurs.
Dans l'immédiat, di Rupo a commencé par une déclaration en langue de bois : De nombreux Flamands, a-t-il dit, souhaitent une réforme des institutions du pays. Nous devons les écouter. A ceci près que la réforme souhaitée en Flandre est maintenant la disparition de ce pays, et que les écouter va mener loin
La Belgique doit prendre, le 1er juillet, la présidence de l'Union européenne. Ce hasard du calendrier a suscité une autre déclaration en langue de bois, cette fois par le président de la Commission, José Manuel Barroso : celui-ci a déclaré sa totale confiance dans une future présidence belge efficace et ambitieuse. Même si la Belgique n'a toujours pas de gouvernement dans un mois
Tout gouvernement belge est forcément une coalition bilingue. Mais comment en former une avec un partenaire comme Bart de Wever ? Le 14 juin, le roi Albert a entamé les habituels entretiens en tête-à-tête avec les chefs des partis. Ce processus devient un peu plus difficile à chaque élection : en 2007, il avait duré six mois. Pour n'accoucher que d'une formule éphémère
Ces formules politiciennes nationales belges ont en effet de moins en moins prise sur la réalité sociologique du pays. Les deux communautés linguistiques vivent déjà en apartheid : télévision, presse, syndicats, médecine, associations et même religion (sauf l'islam arabophone), toute la vie sociale belge est dédoublée en version néerlandophone et version francophone.
De Wever, gros quadragénaire retors, veut maintenant aller plus loin : jusqu'à la rupture radicale. Cette volonté est l'expression du ras-le-bol de la riche population flamande, qui n'accepte plus de financer le chômage (la fainéantise) de la Wallonie désindustrialisée : 11,3 milliards d'euros par an au profit de Wallons corrompus et mauvais gestionnaires, accusent les Flamands – dont le mépris envers ces Wallons fransquillons (sous-Français) est sans limites.
Langue de bois
Comme pour défier les reproches de la droite flamande, la Wallonie a voté dimanche pour les socialistes d'Elio di Rupo. Si aucune coalition ne se dessine lors des entretiens au palais royal, di Rupo, l'homme à la mèche et au nud papillon, risque désormais de se retrouver Premier ministre d'une assemblée ingouvernable, sous l'il sarcastique des Flamingants qui le regarderont s'enliser comme ses prédécesseurs.
Dans l'immédiat, di Rupo a commencé par une déclaration en langue de bois : De nombreux Flamands, a-t-il dit, souhaitent une réforme des institutions du pays. Nous devons les écouter. A ceci près que la réforme souhaitée en Flandre est maintenant la disparition de ce pays, et que les écouter va mener loin
La Belgique doit prendre, le 1er juillet, la présidence de l'Union européenne. Ce hasard du calendrier a suscité une autre déclaration en langue de bois, cette fois par le président de la Commission, José Manuel Barroso : celui-ci a déclaré sa totale confiance dans une future présidence belge efficace et ambitieuse. Même si la Belgique n'a toujours pas de gouvernement dans un mois
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