Dans la foule des invités d’honneur ce jour-là, le Français Emmanuel Argo, qui vit aujourd’hui à Saint-Contest, près de Caen. “Cette cérémonie historique est un moment inoubliable, à l’image de ce grand homme de Paix qui n’a jamais cessé de lutter pour la défense des droits fondamentaux depuis le début des années quarante”, souligne-t-il.
A la surprise générale, lors de sa cérémonie d'investiture, Nelson Mandela avait installé à côté de lui son ancien geôlier de la prison de Robben Island. Un signe de réconciliation fort au terme de 27 années de détention.
Emmanuel Argo
Ancien enseignant à l’université de Rouen, Emmanuel Argo a été à l’origine, au début des années 90, d’un programme d’échanges universitaires entre l’Union européenne et l’Afrique australe. L’opportunité lui a alors été offerte de rencontrer des militants de l’ANC, le parti de Nelson Mandela, avant d’être invité à participer à la commission multipartite qui travailla au démantèlement de l’apartheid entre 1991 et 1994.
"Lors de notre première entrevue, ayant appris que j’étais de Rouen, il évoqua Jeanne d’Arc, mais aussi le débarquement allié en Normandie auquel participèrent des Sud-africains." Après l’élection de Nelson Mandela, Emmanuel Argo fut chargé de mission par son ministère de l’Education, pour intervenir auprès de la commission européenne à Bruxelles. “Partout où il passait, il se distinguait par sa simplicité. Ce n’est pas un hasard s’il n’a pas cherché à se maintenir au pouvoir après son unique mandat, comme le firent de nombreux chefs d’Etat africains, mais aussi d’ailleurs”.
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