Comment-vivez vous cet après-Armada, sachant que cette sixième édition était votre dernière en tant que “capitaine” ? Une petite pointe de blues ?
“Les mois qui suivent une Armada, il y a toujours un vide qui se crée, oui, pour moi comme pour tous les bénévoles. Nous avons décidé que je passerai le relais après les élections municipales. Forcément, il y a comme un petit pincement ; l’Armada, c’est une grande partie de ma vie. Pour autant, je quitte la barre, mais je ne larguerai pas les amarres ! Je serai utile à mon successeur, car au fil du temps j’ai constitué un carnet d’adresses, des contacts dans le milieu de la mer du monde entier. Par ailleurs, depuis peu, je suis impliqué dans un beau projet visant à construire un voilier-école français de 90 mètres de long. J’ai été élu vice-président de l’association “Grand Voilier Ecole” qui porte cette ambition”.
Vous vous retirez tout de même sur un nouveau succès... éclatant !
“Oui, cette édition 2013 a été magnifique, alors que certains craignaient qu’elle soit l’Armada de trop. Nous avons même équilibré nos comptes, ce qui n’était pas gagné d’avance ! Face à ce succès, tous les élus ont réaffirmé le souhait que la manifestation continue. J’ai évoqué la possibilité que la prochaine édition se déroule en 2019, à l’occasion du 30e anniversaire de l’Armada. Après, ce sera à la nouvelle équipe de trancher”...
Etes-vous fier, aujourd’hui, d’avoir fait naître et grandir l’une des plus belles manifestions maritimes de France et d’Europe ?
“Oui, et ce qui me plaît c’est de sentir cette fierté partout : chez les Rouennais, les élus qui nous soutiennent, les Français... Dès que je me déplace, dans le pays ou à l’étranger, on me parle de l’Armada. Avec Jeanne d’Arc, c’est devenu la plus belle image de Rouen. Tenez, cette année encore, l’affluence a été énorme et nous avons délivré 1 400 accréditations aux médias. La magie est toujours là. En 1983, quand Jean Lecanuet me nommait maire-adjoint chargé des événements, jamais je n’aurais pu imaginer une telle aventure”.
Quels sont vos plus beaux souvenirs ?
“J’en ai plusieurs en tête, évidemment. Mais je n’oublierai jamais lors de la première édition, en 1989, quand les deux premiers voiliers sont arrivés à Rouen : le Capitan Miranda et le Simon Bolivar. C’était fabuleux. Les orchestres jouaient sur les ponts et toute la ville est venue sur les quais pour les admirer. On ne pensait pas que le succès serait si rapide”.
Pratique. Patrick Herr, mes Armadas. Editions des Falaises. 14,90 €
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