Le Conseil général de Seine-Maritime a lancé en 2008 son site internet covoiturage76.net. Cinq ans après, où en est-on ?
“Le site, à l’image de ce mode de déplacement, est en plein essor. En novembre, nous recensions plus de 5 000 inscrits, 6 150 en incluant ceux du site internet mis en place par le Conseil général de l’Eure, dont la base de données a été intégrée à notre site. Nous enregistrons 3 000 trajets réguliers, trois nouveaux chaque jour. En 2011, nous notions déjà d’excellents résultats, mais là, cela va au-delà de nos espérances”.
Quel est l’intérêt d’un site internet local quand on connaît la croissance de plateformes françaises voire européennes, à l’instar de BlaBlaCar ?
“Notre force, c’est la proximité. Si on cherche un trajet entre Léry-Poses et Rouen, par exemple, il vaut mieux venir sur notre site ! Nous restons en pointe sur les trajets allant du péri-urbain à la ville centre, comme Rouen. C’est pour cette raison que des collectivités publiques, des organismes ou des entreprises de Seine-Maritime ont noué des partenariats avec nous pour les déplacements domicile-travail de leur employés. Aujourd’hui, nous avons 25 partenariats”.
Qui est le covoitureur “moyen” ?
“Il est plutôt jeune : 66 % de nos inscrits ont moins de 40 ans et la tranche d’âge 25-35 ans est la plus représentée. Après, nous remarquons autant d’hommes que de femmes. Concernant les trajets les plus courants, à 75 % ce sont des trajets vers les pôles urbains et 25 % de “radiales”, comme un Barentin-Duclair par exemple”.
Pour stimuler le covoiturage, le Conseil général a aussi construit des aires de stationnement...
“Tout à fait, elles sont douze aujourd’hui et nous prévoyons d’en ouvrir une quinzaine d’autres dans les années à venir. Les aires ont été placées sur des axes structurants ou à des endroits où le stationnement non-organisé pouvait être dangereux pour les usagers de la route. Nous ne cherchons pas à créer de la demande, mais nous installons des aires là où nous avons déjà remarqué un usage du covoiturage. Nous accompagnons le mouvement”.
Quels sont les grands défis des années à venir ?
“La fiabilité et le temps réel. Par exemple, le covoiturage est intégré au site Atoumod.fr, qui mutualise tous les moyens de transports disponibles dans la région. S’il n’y a aucun bus ou train, nous pouvons proposer cette solution. D’où l’importance de la fiabilité des horaires. Avec internet dans les voitures (et c’est pour bientôt !), des perspectives s’ouvrent”.
Comment ça marche? Sur le site internet covoiturage76.net, il suffit de s’inscrire pour découvrir les milliers de trajets proposés en Seine-Maritime. Les covoitureurs rentrent en contact et le montant du trajet est fixé librement par le conducteur. Le site ne se rémunère pas sur les trajets, à l’inverse de BlaBlaCar.
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