Il y a vingt ans, la Société métallurgique de Normandie cessait toute activité sur le Plateau de Mondeville et de Colombelles. Si l’usine reste ancrée dans les souvenirs, la jeune génération n’a pas connu l’activité sidérurgique à défaut de ces trois lettres : SMN. L’exposition qui lui est consacrée au Musée de Normandie entretient la mémoire du site, autant qu’il transmet aux jeunes ses dimensions sociales, techniques et artistiques.
Née avec la “grande guerre”
C’est avec ce dernier volet que s’ouvre l’exposition : plusieurs photographies fascinantes en noir et blanc donnent une idée tangible de l’importance du site, dont les perspectives de peintres et de photographes réputés ne manquent pas tout au long de la visite. Le décor est planté. Le musée présente ensuite les origines du géant de l’acier : des “débuts mouvementés”, juste avant la Grande Guerre, au passage de la crise mondiale de 1920 et à sa destruction lors du deuxième conflit mondial.
6 500 “hommes du feu”
Que faisait-on à l’intérieur de tous ces imposants bâtiments ? Plusieurs écrans vidéo laissent percevoir tout le processus de fabrication de l’acier, depuis le mélange de matériaux assimilés en fonte, jusqu’à sa transformation en multiples pièces. Dans cette vitrine sont présentés les principaux éléments créés à partir de ce produit : barbelés, trombones, boulons, bobines... A l’apogée de son activité, 6 500 “hommes du feu” s’activaient à leur fabrication. Devant la difficulté de maintenir sa main d’œuvre, l’entreprise avait créé une vraie “cité ouvrière” hiérarchisée, organisant la vie de familles entières sur le Plateau, autour de sa sidérurgie. L’exposition se clot sur la fermeture du site, en 1993, et sur des dizaines de clés : tout ce qu’il en reste.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.