Combien d’aires d'accueil de gens du voyage existe-t-il dans l’agglomération ?
“Il existe aujourd’hui dix aires d’accueil dans la Crea : Rouen-Petit-Quevilly (24 emplacements), Grand-Quevilly/Petit-Couronne (24), Sotteville (17), Elbeuf (4), Notre-Dame-de-Bondeville (5), Grand-Couronne (5), Le Trait (6), Bois-Guillaume-Bihorel (8), Oissel (12) et Darnétal (5). Nous avons dépassé 50 % de l’objectif fixé par la loi Besson de 2000, nous sommes donc bien au-dessus de la moyenne nationale (28 %). Il nous reste 186 emplacements (un emplacement abrite deux caravanes) à trouver”.
De nouvelles aires vont donc ouvrir bientôt ?
“D’abord, en 2014, la Crea va dépenser près de deux millions d’euros pour rénover l’aire de Sotteville, en mauvais état. Après, de nombreux projets vont voir le jour : Le Mesnil-Esnard/Franqueville (10 emplacements) et Saint-Pierre-lès-Elbeuf (6) en 2015, Malaunay (5) et Cléon/Saint-Aubin-lès-Elbeuf (12) en 2016 puis Maromme (5) et Caudebec-lès-Elbeuf (6) en 2017. Si les maires concernés (des communes de plus de 5 000 habitants) jouent le jeu aujourd’hui, j’ai dû parfois prendre mon bâton de pèlerin pour en convaincre certains. Il ne reste désormais que trois communes ayant des difficultés à trouver un terrain adéquat : Mont-Saint-Aignan, Bonsecours et Déville”.
Notre façon de construire ces aires a-t-elle changé ?
“Complètement. Aujourd’hui, dans les aires de dernière génération, un emplacement, c’est comme une petite maison, avec un toit, un bloc sanitaire complet. Les gens du voyage sont très attachés à retrouver leur aire. L’objectif de la Crea est de diversifier ses modes d’accueil, entre semi-sédentarisation, groupement familial et habitat adapté. Il y a beaucoup de gens du voyage dits “tsiganes normands” en stationnement illicite ou qui souhaitent quitter les grandes aires anciennes. Il faut donc réfléchir à des opérations de relogement adapté. C’est la mission qui sera menée sur les six prochaines années.”
Est-on toujours confronté à des regroupements sauvages ?
“On ne peut pas nier ce problème, mais il reste très ponctuel. En revanche, nous avons encore du mal à pouvoir accueillir les “grands passages” ou les grands rassemblements annuels, souvent religieux, qui peuvent attirer de 100 à plus de 200 caravanes d’un coup. Le site de Repainville peut en accueillir 120, c’est juste. Cette obligation à les accueillir est pilotée par l’Etat, en collaboration avec la Crea. Actuellement, nous avons repéré trois ou quatre zones de quatre hectares qui pourraient jouer ce rôle.”
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