C’est un entraînement ? Peu importe. Ces boxeurs, ados ou jeunes adultes, travaillent comme des fous pour améliorer leur boxe. Ici, on se salue, on se respecte, on parle peu. Que ceux qui pensent que boxer consiste à taper le plus fort possible sur une tête se détrompent. La boxe est sans nul doute l’un des sports où le respect de l’autre, la discipline et le contrôle de soi sont les plus développés. La boxe, c’est le noble art.
Une "école de la vie"
Le Noble art, c’est aussi le nom de ce prestigieux club rouennais fondé en 2006 dans le quartier de la Sablière, à Rouen, et qui amasse aujourd’hui les titres régionaux et nationaux. A sa tête : Salem Hamraoui, 58 ans, ingénieur de profession, arrivé en France d’Algérie en 1985. Et pour cet amoureux de la gestuelle, la boxe est une école de la vie, tout simplement. Une école qui a canalisé, renforcé et apaisé des dizaines de jeunes de la Sablière. Aujourd’hui, dans les Hauts de Rouen, sa fille Sara, championne de France comme ses quatre autres enfants, initie toutes les semaines une soixantaine de femmes au foyer. Une affaire de famille et une vision de la boxe très humaniste.
“Dans la boxe, on est en permanence dans une situation difficile. Il faut en sortir. Comme dans la vie”, glisse Salem Hamraoui. “Tout est une question de mental”. Avec ses jeunes, “ses enfants” comme il dit, il tente de s’adapter à chacun, mise sur la “psychopédagogie”, encourage ceux qui perdent, “pour les recharger”, et “remet à leur place” les gagnants. Tout le monde ressort de là plus solide, plus sûr de lui. La violence est canalisée vers le meilleur. Ainsi, année après année, le Noble Art de Rouen s’enracine et offre quelques champions aux quartiers oubliés.
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