Vendredi 15 novembre, le Musée de Normandie inaugurait l'exposition dédiée à la Société métallurgique de Normandie (SMN), fermée il y a 20 ans. Elle avait employé jusqu'à 6 500 personnes. "La SMN a développé un modèle très paternaliste pour enraciner sa main d'œuvre sur place et éviter l'instabilité du personnel", témoigne Alice Gandin, commissaire de l'exposition. 1400 logements ont ainsi été construits sur le Plateau de Mondeville. "80% ont été détruits pendant la seconde guerre mondiale, mais presque rien n'a changé depuis la reconstruction", explique André Vromet, membre de l'association du quartier. A l'écart à l'ouest de la zone, entouré de hauts arbres, l'ancienne bâtisse du directeur de la SMN n'a rien perdu de sa superbe : il sert aujourd'hui d'écrin de luxe à une résidence médicalisée. Pas très loin, le rond-point des villas était le quartier des chefs de service de l'usine : la dizaine de logements est aujourd'hui prisée des particuliers de profession libérale.
La SMN n'est pas loin
Plus on part vers l'est et plus l'on descend dans la hiérarchie : les chalets abritaient les cadres, les petites maisons, les agents de maîtrise et les contremaîtres, quand les ouvriers se partageaient les "barres" de la rue du Bois et des alentours. "La vocation des autres bâtiments du Plateau a radicalement changé", évoque Gérard Prokop, également membre de l'association. "L'Hotellerie, qui était un hôtel-restaurant d'entreprise, a été transformée de l'intérieur pour accueillir l'Orchestre régional de Basse-Normandie. Le "grand bureau", le siège administratif, est devenue une résidence." D'autres bâtiments, comme le bureau de tabac, la bibliothèque ou le stade, ont traversé les décennies, et gardé leur fonction d'origine.
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