La moue mutine, les yeux rêveurs, Yolande Moreau est venue mercredi soir présenter à l'Omnia en avant-première son deuxième long-métrage "Henri" : l'histoire d'une rencontre entre une handicapée mentale fantasque et un homme renfermé sur lui-même. Illuminé par la présence de Candy Ming, qui s'est déjà illustrée dans les films de Kervern et Délépine, "Henri n'est pas un film sur la différence mais sur la ressemblance" souligne l'actrice et réalisatrice Yolande Moreau. Interview.
Comment avez-vous dirigé les acteurs handicapés ?
Il ne fallait pas sombrer dans la mièvrerie ni dans le pathos. J'ai travaillé avec la troupe du théâtre de l'Oiseau Mouche de Roubaix. Les handicapés ne sont pas dans le contrôle des émotions et par leur simplicité et leur fraîcheur, ils nous ramènent à notre propre humanité.
Qu'est ce qui vous a inspiré ce film?
Alors que j'étais en repérage pour Quand la mer monte, il y a près de 10 ans, je rédigeais mes premières notes sur Henri. C'est une chanson de Tom Waits qui m'a inspiré Innocent when you dream. C'est une chanson mélancolique, sa voix rauque semble avinée. De là est née cette histoire de réveil et d'amour salvateur entre Rosette et Henri, deux personnages confrontés à la solitude.
Comment Miss Ming s'est imposée dans le rôle de Rosette?
Même si nous avions tourné toutes les deux pour Louise Michel, je ne l'avais pas rencontrée alors, c'est à l'écran que je l'ai découverte et j'ai été séduite par son extraordinaire présence, le moindre de ses gestes est d'une élégance rare, naturellement poétique.
Que vous inspire le cinéma?
Le 7e art, est pour moi un révélateur. Il me permet de me rapprocher des visages et des âmes. C'est une poésie visuelle, un langage qui parfois se passe de mots car c'est ce qui est derrière les mots qui m'intéresse."
Elodie Laval
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