Des milliers d’oiseaux sombres, comme un nuage, piaillent en voltigeant énergiquement. La scène pourrait être sympatique si le bruit ne devenait pas obsédant, et surtout, si des centaines de fientes n’arrivaient pas en pluie lourde sur les passants impuissants. Les étourneaux sont de retour. Au pied des grands arbres de la place de la Cathédrale, l’un de leurs dortoirs cette année, l’accumulation de déjections sur le sol génère, en plus du risque de glissade, quelques désagréments olfactifs.
Rouen, leur villégiature d’hiver
L’étourneau sansonnet, de son nom complet, est un petit oiseau ressemblant au merle. Problème : “sa population augmente, produisant des nuisances sonores et sanitaires (accumulation de déjections) en ville où il se réfugie la nuit”, notait en 2007 le Service régional de la protection des végétaux de Haute-Normandie. L’hiver, une grande partie d’entre eux migre en Europe de l’ouest, notamment en France. Le reste de l’année, ils vivent en Europe du nord ou de l’est.
Peut-on éviter qu’ils s’installent en ville ? Des techniques d’effarouchement sont parfois utilisées, comme par exemple le recours à des rapaces, déjà utilisé en 2010 sur la cathédrale. Mais les oiseaux reviendront toujours. “Ils se regroupent le soir, c’est leur stratégie. Ils peuvent devenir problématiques en milieu urbain, mais le vrai problème est, justement, qu’en ville, la société n’accepte plus la présence de la nature”, estime pour sa part Agnès Grège, de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) de Haute-Normandie. “Les effarouchements ne font que déplacer le problème et ne résolvent rien. Il faut réapprendre à vivre avec”. Alors, au coucher du soleil, n’oubliez pas votre parapluie.
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