Majestueux, voir imposant, le château d’eau a été classé en 2012. Il avait été conçu en 1955, alors que la municipalité de l’époque envisageait la création du quartier. “Les travaux ont débuté en 1957. Les essais de mise en eau ont eu lieu un an plus tard”, rappelle Frédéric Henriot, conservateur régional des monuments historiques. Sa conception est confiée à un grand architecte, Guillaume Gillet, à qui on doit aussi notamment l’église Notre-Dame de Royan (Charente-Maritime). “C’est un ouvrage très particulier. Son réservoir de 3 000 m3 est en forme de parachute. C’est en fait un cône renversé, situé au centre d’une plate-forme elliptique. Il est le symbole d’une certaine utopie urbanistique et architecturale”, poursuit Frédéric Henriot. Autre originalité : les seize poutres en béton qui soutiennent l’édifice. “Elles sont articulées à la base et se retournent dans le sol pour assurer l’ancrage”.
Un édifice à réhabiliter ?
A l’origine, le projet prévoyait au pied du château d’eau la création d’un marché couvert de 1 500 m2 et, dans l’anneau circulaire, l’ouverture de services publics. “Le programme a connu là un semi échec , le projet est resté inachevé. Les élus, dans les années 60, l’ont abandonné. Aujourd’hui, subsiste tout de même au pied de l’ouvrage une agence de La Poste et un garage automobile”.
Frédéric Henriot caresse donc l’idée que le projet puisse un jour ressortir des cartons. “Il faudrait réhabiliter l’ensemble, le mettre aux normes et trouver une nouvelle affectation pour ce lieu”.
L’agglomération caennaise compte un autre château d’eau inscrit aux monuments historiques, à Hérouville. A Lisieux, érigé par l’architecte Georges Duval, un troisième est classé patrimoine du XXe siècle.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.