Dorée, fière sur son cheval, l’étendard à la main, et surélevée sur son piédestal de granit, la statue de Jeanne d’Arc domine la place de la Résistance à Caen. Comme si cela avait toujours était le cas. Pourtant, un jour de mai 1931, elle illuminait déjà et pour la première fois une autre place, bien loin de Caen.
Fondue par Joseph Ebstein, elle fut l’un des points d’orgue des commémorations du centenaire de l’occupation française en Algérie. Elle se figea alors sur le parvis de la cathédrale d’Oran. Elle eut même le privilège d’inspirer Albert Camus. Dans La Peste, le Prix Nobel de littérature 1957 écrit ainsi : “Rambert se rendit sous le porche de la cathédrale, cinq minutes avant huit heures. Le soleil, derrière les maisons de l’Est, réchauffait seulement le casque de la Jeanne d’Arc entièrement dorée qui garnit la place.”
L’expérience algérienne de la statut s’arrêta en même temps que la présence française. Pendant l’exode, elle fut rapatriée dans l’Hexagone avant d’être offerte par l’Etat à la Ville de Caen. Le 10 mai 1964, le maire Jean-Marie Louvel l’inaugurait sur la place de la Résistance. Quatre ans plus tard, l’épée originale fut volée. Celle qui la remplaça le fut à nouveau en 2001.
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