Après avoir reconnu les faits, le prévenu est revenu sur ses déclarations. Il trouva mille prétextes pour se disculper : “J’ai été spolié par mes amis et j’en suis arrivé là.”
Début 2011, la responsable d’une chocolaterie rouennaise contacta le gérant de Deltaclim. Elle souhaitait ouvrir sa boutique mais ne pouvait démarrer l’activité dans un atelier sans climatisation. Après des échanges de courriels, le gérant obtint du maître chocolatier qu’elle régla 4 072 € d’acompte. “J’ai dû sortir l’argent pour acheter le matériel”, affirma-t-il à la cliente tout en lui transmettant le devis de son propre fournisseur tamponné “payé”.
Les clients payent pour rien, le pro recommence
Les mois passèrent, l’installation ne se fit pas. En juin, la responsable de la chocolaterie porta plainte. Ce fut pour elle une perte sèche. Non seulement, elle dut retarder l’ouverture de son magasin, mais elle ne put commencer à rembourser ses emprunts. En outre, elle fut obligée de puiser dans ses économies puisqu’elle ne pouvait pas travailler dans un atelier non climatisé.
Quelques semaines plus tard, l’homme réitéra son stratagème avec un particulier qui souhaitait faire installer le chauffage au sol dans sa nouvelle demeure. Il avança la coquette somme de 7 381€. C’était en février 2011.
“Pourquoi n’avoir déposé le bilan qu’en juin dernier, alors que l’entreprise n’a jamais vraiment fonctionné”, a demandé le magistrat au prévenu. “Si, elle a fonctionné”, a-t-il rétorqué, avant d’ajouter “j’étais malade”.
L’inculpé a écopé de six mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans. Il devra indemniser la partie civile, toutes causes de préjudices confondues, à hauteur de 14 132 €.
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