La population connaît-elle vraiment sa police municipale ?
“Difficile de le savoir, même si je pense qu’elle a conscience d’avoir une police de poximité, de contact et de renseignement. La police municipale rouennaise se doit d’être attentive à tous les désordres du quotidien dans la ville de Rouen. Nous sommes complémentaires de la Police nationale. Ceci dit, il y a autant de polices municipales que de villes. Celle de Rouen n’est pas celle de Caen ou du Havre. Même si nous sommes très encadrés par la loi, nous sommes la police du maire”.
Outre le stationnement, quelles sont vos principales missions ?
“Ce sont principalement des missions de veille, de gestion des désordres et de présence. Ainsi, en 2009, nos élus ont réorganisé nos brigades VTT et terrestres, qui tournent en permanence en journée dans le centre-ville rive droite et rive gauche, ainsi que dans les parcs. Ce sont elles qui font appliquer les droits et les règles des terrasses, afin que celles-ci ne deviennent pas gênantes pour la circulation piétonne. Il existe aussi un volant, important, de surveillance de l’occupation commerciale du domaine public. Les policiers municipaux gardent un œil sur le panneautage ou l’affichage publicitaire sauvages. Enfin, nous sommes également la police des marchés et des foires, notre présence y est primordiale”.
Faites-vous également “remonter” des problèmes de propreté, de dégradation de l’espace public, etc ?
“Bien sûr, nous y veillons. Nous relevons les dégradations de la signalétique ou de la voirie et grâce à un logiciel spécifique, toutes nos remarques arrivent dans les services de la Direction des espaces publics et naturels (DEPN) de la Ville. Les policiers municipaux arpentent beaucoup la ville”.
Intervenez-vous sur des problèmes de délinquances plus sensibles ?
“Oui, en amont de la Police nationale, avant tout pour éviter qu’une situation ne dégénère. Par exemple, cet été, dans le centre-ville, nous avons agi contre les rassemblements intempestifs, les groupes “à chiens” ou les phénomènes d’hyper alcoolisation. Si nous pouvons verbaliser, nous cherchons avant tout à prendre contact et à faire cesser le trouble sans sévir. Jusqu’à 22 heures, nous pouvons également intervenir contre les tapages nocturnes”.
Vous êtes la police du dialogue...
“C’est sûr que nous intervenons très souvent dans les conflits de voisinage. Nous devenons alors des médiateurs et cherchons à recréer du lien. Si les gens se parlaient davantage, on éviterait bien des soucis” !
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